C'est dans un contexte de crise économique et d'appréhension quant à une éventuelle contamination par le coronavirus qui étend de plus en plus ses tentacules un peu partout dans le monde, que se tiendra à El Oued la 8ème édition des assises nationales du commissariat aux comptes. Elle est prévue pour se tenir les 7 et 8 mars prochains et verra la participation de plusieurs pays. Ce que confirme le Président du Conseil national de la Chambre nationale des commissaires aux comptes (CNCC), Larbi Redjimi. Le rendez-vous en question aurait dû intervenir quelques jours avant le méga salon du tourisme ITB de Berlin (Allemagne). Cette grande manifestation a été annulée alors qu'elle était programmée pour se tenir du 4 au 8 mars. Pour les spécialistes du tourisme mondial, le secteur des foires et salons subit de plein fouet la désaffection des entreprises ou professionnels alors que l'épidémie de pneumonie virale se généralise toujours plus. La décision est donc prise par les autorités allemandes d'annuler la 54ème édition de l'ITB Berlin. Il s'agit du plus grand Salon touristique au monde. Les risques de contamination que présente le virus mortel OVID-19, connu sous le nom de coronavirus ont été pris en considération par les organisateurs. Cette décision, une première dans l'histoire du Salon créée en 1966. Pour les acteurs directs du tourisme mondial, elle est lourde de conséquences financières immédiates. L'impact a été déjà ressenti par les exposants. Bon nombre ont payé leurs stands et entamé leur aménagement sans pour autant savoir que leur annulation serait remboursée. Le seront-ils ou leurs engagements financiers seront-ils mis sur le compte des pertes et profits ? Il en est de même pour les exposants et visiteurs qui ont acheté leurs billets d'avion et réservé leurs chambres d'hôtels. Pour la ville de Berlin notamment dont l'ITB est la plus grande manifestation annuelle. Il est question d'énormes pertes économiques. «L'évaluation de ces pertes est qualifiée de coup dur pour le tourisme mondial», ont affirmé les spécialistes de ce secteur. Particulièrement ceux habitués aux bonnes retombées de la saison estivale pour renflouer leurs caisses. Ceux-là même qui s'alignent sur le rendez-vous mondial de Berlin. C'est-à-ce niveau qu'ils établissent leurs perspectives annuelles. Ce qui n'est pas le cas de plusieurs dizaines d'opérateurs touristiques nationaux. Ces derniers s'étaient préparés à faire connaître le produit algérien en s'installant, au prix fort, à l'ITB. En effet, ils avaient vu grand en lorgnant du côté de cette foire qui a toujours constitué le baromètre du tourisme mondial. Il était à chaque fois sollicité pour établir les tendances et les paramètres à l'effet de renforcer les offres de services et des formules voyages. Et quand on sait que pour la première fois après bien des années, des opérateurs algériens du tourisme s'étaient inscrits pour l'élaboration du programme de la saison touristique, 2020 il y a de quoi affirmer que le coronavirus tombe très mal à propos pour les Algériens. Sont également concernés par cette interdiction de déplacement ceux ayant renforcé leurs offres de services sous des formules voyages «Omra» tout au long de l'année et «Hadja» durant la période propice. Hier sauvegardée du fait de l'approche faite par les autorités saoudiennes en ce qui concerne les Lieux Saints, l'évaluation des pertes pour les opérateurs algériens est aussi importante. Partout, l'on signale des annulations de l'ITB Berlin et les professionnels du tourisme de par le monde. A l'image de ceux du Maroc, de la Tunisie et de l'Egypte. Depuis quelques jours, ils ont pris conscience des effets dévastateurs du coronavirus sur le secteur du tourisme de par le monde. Les voyageurs intéressés par des séjours touristiques préfèrent garder leur chez-soi. En termes de déplacements, ils hésitent de plus en plus à voyager, surtout d'un pays à l'autre. Du côté du secteur du tourisme, les réservations ont chuté chez les Tours opérateurs. Les compagnies aériennes ont réduit, voire annulé des centaines de vols, par peur de contamination ou faute de passagers. Dans divers pays européens connus pour leur vocation touristique comme l'Espagne, la France, la Grande- Bretagne et bien d'autres, l'on parle de catastrophe. La liste des réservations est toujours au point mort et les hôteliers ne s'attendent pas à recevoir grand monde. En Algérie, habitués à la grise mine en matière de réservation touristique, on n'en est toujours pas aux réservations en nombre, l'on ne se fait pas d'idées et l'on persiste à maintenir les prix au même niveau. Il reste comme partout ailleurs, les discussions tournent autour de la découverte d'un éventuel vaccin ou comme, on le dit, les grandes chaleurs arrivent à terrasser définitivement le virus.
