Pour la septième séance consécutive, les cours du pétrole enregistrent un nouveau record. Les prix ont franchi la barre des 72 dollars à la clôture de la séance de vendredi. Ils ont terminé la semaine en record pour l'année 2021, après un léger repli constaté à la veille. Le pétrole est propulsé à nouveau par le regain d'optimisme concernant la reprise de l'activité de la plate-forme Pemex, dans le Golfe du Mexique, qui a pris feu la semaine dernière. Par ailleurs, l'attentisme domine le marché, orienté vers la rencontre cruciale de l'Opep+, Alliance composée des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de dix alliés, prévue le 1er septembre prochain. Les 23 pays signataires de la Déclaration de Coopération doivent évaluer, lors de cette rencontre, sa stratégie actuelle, adoptée le 18 juillet passé. Il a été décidé après plus d'une semaine de négociations et de discussions de couloirs d'augmenter modestement sa production et de répondre à la demande d'Abu Dhabi de revoir son quota de production afin de mettre un terme à leur désaccord. Pour rappel, les pays membres du Groupe informel Opep+ ont commencé à rouvrir leur vanne suite aux perspectives de reprise de la demande et le lancement de la campagne massive de vaccination anti-Covid-19 qui a plombé le marché économique international. Ce dernier est toujours sous pression du variant Delta qui progresse dans de nombreux pays du monde, ce qui influence les données du marché pétrolier et la reprise accélérée de l'activité économique mondiale. L'analyste Matt Smith a déclaré au site spécialisé, prixdubaril.com, que l'Opep+ «ferait une pause autour de ses niveaux de production». La hausse des prix du pétrole enregistrée depuis quelques jours, après une semaine dans le rouge, est aussi soutenue par la baisse des stocks de brut américain qui ont diminué de «3,0 millions de barils (MB) lors de la semaine achevée le 20 août», selon le rapport de l'Agence internationale de l'énergie (AIE). Boostée, également, par les déclarations du président de la Fed, Jerome Powell qui évoquait, vendredi dernier, «la possibilité que la Fed réduise, d'ici la fin de l'année, ses achats d'actifs financiers». Sans préciser le calendrier, ce qui a réconforté le marché boursier qui a terminé en hausse la semaine. Par ailleurs la réduction des restrictions de la Fed prises pour contrer les effets de la pandémie sur le marché américain pourra impacter le marché pétrolier. En effet, malgré le nouveau record enregistré par le pétrole cette semaine, les spécialistes tablent sur le maintien par l'Opep+ de son niveau de production actuel et ne changera pas de cap en raison de l'incertitude qui entoure le marché de la demande. La demande venant de l'Asie est plus faible que prévu. Les dernières statistiques sur l'industrie chinoise étaient décevantes en raison de la résurgence du Covid-19 (variant Delta) dans le pays. Le marché pétrolier est toujours sous pression.
