Complètement dominée dans le jeu, l'équipe de France a tout de même remporté son quart de finale contre l'Angleterre (1-2), qui a raté un penalty dans le dernier quart d'heure. Les Bleus affronteront le Maroc en demi-finale. Qu'a-t-il manqué à l'Angleterre ? Complètement dominatrice dans tous les aspects du jeu dans leur quart de finale face à la France, elle a pourtant concédé la défaite contre le cours du jeu (1-2), crucifié par Tchouaméni et Giroud. La bande de Kylian Mbappé s'offre une demi-finale face au Maroc mercredi. Au coup d'envoi, les deux sélectionneurs, Didier Deschamps et Gareth Southgate avaient fait le choix de la continuité. Les deux onze présentés sont les mêmes qui avaient entamé les huitièmes de finale, respectivement contre la Pologne et le Sénégal. C'est cependant les sautes de concentration qui marquent le début de la mi-temps de la France. Aurélien Tchouaméni puis Dayot Upamecano perdent un ballon dans leurs 30 derniers mètres aboutissant à une situation dangereuse (7e, 10e). Puis, la France se met dans le bon sens de la marche : direction le but anglais. Grâce à l'excellente entente entre Griezmann et Dembélé dans le couloir droit, les Bleus se créent leurs premières occasions. Un centre du Barcelonais trouve la tête de Giroud mais c'est bloqué par Pickford (11e). Quelques instants plus tôt, c'était un coup du scorpion qu'il tentait (7e). L'équipe de France ne tarde pas à trouver la faille. Mbappé résiste à une charge à la limite de la légalité pour passer à Dembélé qui remet à Griezmann. Ce dernier glisse à Tchouaméni qui envoie une frappe inatteignable par Pickford (17e, 0-1). La France prend les devants mais voit se terminer son temps fort. Derrière, c'est au tour du Hugo Lloris de s'illustrer. Le soi-disant point faible des Bleus selon la presse anglaise est impérial sur des frappes de Shaw (21e), de son coéquipier de Tottenham Kane (22e, 30e). Les Anglais réclament un penalty lorsque ce dernier est bousculé dans la surface par Upamecano mais l'arbitre tout comme la VAR ne bronche pas (25e). L'Angleterre domine… La France fait le dos rond face aux assauts anglais et rentre aux vestiaires avec un maigre avantage. Et il n'y a pas que sur le terrain que les Bleus sont dominés. En tribunes aussi, les supporters français ont bien du mal à se faire entendre. De retour sur le terrain, Lloris écœure Bellingham d'une claquette dont il a le secret sur une demi-volée parfaite du milieu de terrain anglais (47e). Mais Tchouaméni provoque un penalty pour une mauvaise intervention sur Saka. Harry Kane ne tremble pas pour égaliser (54e, 1-1). Le but a le mérite de réveiller les Français. Rabiot envoie une mine sur Pickford (55e) puis Mbappé fait la différence sur son côté mais son centre n'est repris proprement ni par Giroud ni par Dembélé (57e). Les deux camps se rendent coup pour coup mais les Bleus sont en difficulté pour construire leur jeu. Les Anglais les dominent à la fois sur les relances courtes et dans les duels aériens sur les dégagements. Le KO est proche : Maguire frôle le montant droit de Lloris (70e) et Théo Hernandez sauve une situation dangereuse de Saka (73e). … Mais Kane ne finit pas le travail Dans ce marasme, Giroud profite d'une remise de Dembélé pour solliciter Pickford qui sauve les siens (77e). Et dans la continuité du corner concédé, c'est encore le meilleur buteur de l'histoire des Bleus qui trouvent la faille remettant la France devant contre le cours du jeu (78e, 1-2). La France croit avoir fait le plus dur mais Théo Hernandez concède un nouveau penalty avec une faute sur Mount. Mais cette fois, Harry Kane le catapulte directement dans les supporters anglais (84e). Mentalement, le cours du match change alors de camp. Lloris fait le travail dans les derniers instants. A l'issue du match, il totalise 6 arrêts décisifs, le plus haut total pour un gardien français dans un match de compétition majeur. Les Anglais peuvent avoir d'immenses regrets tant ils semblaient avoir la main sur le match. Quant aux Français, quatre ans après c'est une demi-finale qui les attend dans leur rêve un peu de conserver leur couronne. Une avant-dernière marche en forme de duel quasi-fratricide contre le Maroc.
