La corporation médiatique algérienne célèbre, aujourd'hui, samedi, la Journée mondiale de la liberté de la presse, fixée au 3 mai de chaque année, instituée par l'Assemblée générale des Nations unies en décembre 1993, à la suite d'un séminaire qui s'était tenu en Namibie (Windhoek) en 1991 sur la promotion d'une presse pluraliste. En mars 2023, dans un podcast diffusé par la chaîne d'information qatarie ''Al-Jazeera'', le Président Abdelmadjid Tebboune avait décrit le paysage médiatique en Algérie animé, à ce moment, par 8.500 journalistes qui étaient dans180 quotidiens et 20 Chaînes de télévision privées, ainsi que dans les sites électroniques. Aucune comparaison avec la période d'avant 1989, quand peu d'Algériens pouvaient prévoir la floraison de journaux qui remplit, depuis 1990, les présentoirs des kiosques, et l'attroupement qui se forme chaque jour autour des buralistes et kiosquiers. Pour rappel, à la fin des années 1980, il y avait sur les étals six quotidiens, dont deux en français, El Moudjahid (matin) et Horizons (soir), et quatre en arabe, Ech Chaab, El Djoumhouria (Oran), An Nasr (Constantine) pour le matin, et El Massa, le soir. S'ajoutaient à ces titres six hebdomadaires : Révolution Africaine (organe du FLN, en langue française), Algérie-Actualité (en français), El Moudjahid hebdo (organe du FLN, en langue arabe), El Mountakhab (sport, en arabe), El Hadef (sport, en français), Parcours Maghrébin (culture, en arabe et en français) ainsi que, diffusés dans des circuits adaptés, les organes d'organisations de masse du FLN (Révolution et Travail, El Djazairia, l'Unité,…) et des revues de wilaya et de ministères (source : M'hamed Rebah La Presse Algérienne Journal d'un défi. Chihab Editions, Alger 2002). Dès le départ, en 1990, il était bien compris que la liberté de la presse devait permettre au journaliste de ne se référer qu'à sa propre conscience et ce que lui dicte en premier lieu l'intérêt du pays. Il y avait, à l'origine de la presse pluraliste médiatique, et à sa base, l'intérêt du pays. Aujourd'hui, la presse est investie de nouvelles responsabilités et de nouveaux rôles face aux défis actuels et aux enjeux futurs, dans un contexte régional et mondial instable exigeant une mobilisation constante, la conjugaison des efforts et le resserrement des rangs. Le journaliste est tenu à une série d'interdictions comme publier ou diffuser des informations fausses ou calomnieuses, faire, de façon directe ou indirecte, l'apologie du racisme, du terrorisme, de l'intolérance et de la violence et publier ou diffuser, de façon directe ou indirecte, tout discours haineux ou discriminatoire. La nouvelle loi organique sur l'information, qui exclut l'argent sale dans le secteur de l'information, fait état de la nécessité de doter le journaliste d'un statut particulier, qui garantit aux journalistes la liberté d'expression dans le respect de la Constitution et des dispositions des lois en vigueur, et garantit la protection du journaliste contre toute forme de violences ou d'injures pendant et/à l'occasion de l'exercice de sa profession, lui reconnaît le droit d'accès aux sources d'information, excepté les cas prévus par la loi. Dans cet esprit, le président de la République a instauré une tradition louable à travers ses rencontres périodiques avec les représentants des médias et la célébration de la Journée nationale de la presse et de la Journée mondiale de la liberté de la presse, qui sont autant d'occasions pour mettre en avant les acquis réalisés dans le secteur. L'Etat algérien, sous la conduite du président de la République, n'a pas hésité à apporter aux médias tout le soutien nécessaire, notamment par l'adaptation de la législation régissant le secteur de l'information aux dispositions de la Constitution de 2020, à travers les nouvelles mesures de la loi organique relative à l'information. Le ministre de la Communication, Mohamed Meziane, a récemment annoncé la finalisation de l'élaboration des textes réglementaires encadrant l'activité journalistique (loi organique sur l'information, loi relative à la presse écrite et électronique et loi relative à l'activité audiovisuelle) dans le but de promouvoir le professionnalisme et de renforcer les mécanismes de régulation. De plus, le secteur s'est attelé à l'élaboration d'un statut particulier du journaliste définissant les conditions d'exercice du métier et les droits et devoirs qui en découlent.