Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
L'Autorité nationale indépendante de régulation de l'audiovisuel met en garde Diffusion d'interviews directes de mineurs à la sortie des centres d'examen du BEM
L'Autorité nationale indépendante de régulation de l'audiovisuel (Anira) a mis en garde, hier mardi, contre certaines couvertures médiatiques irresponsables observées durant la période des épreuves de l'examen du Brevet d'enseignement moyen (BEM) qui s'est tenu du 1er au 3 juin courant.« L'Anira met en garde avec la plus grande fermeté contre toute « couverture médiatique susceptible de porter atteinte aux droits des enfants ou de les exposer à des formes de diffamation et d'exploitation, sous prétexte de reportages de terrain », a indiqué l'Anira dans un communiqué. Appelant, à l'occasion, les médias concernés à respecter strictement le cadre juridique régissant le secteur et à faire preuve de professionnalisme et de responsabilité dans le traitement de sujets impliquant des mineurs. Exprimant sa profonde préoccupation face aux violations répétées des dispositions légales et réglementaires observées dans certaines couvertures médiatiques, irresponsables, durant la période des épreuves de cet examen de fin d'année, l'Anira a dénoncé en particulier la diffusion d'interviews directes de mineurs à la sortie des centres d'examen. « Une pratique contraire aux règles de déontologie journalistique et à la protection des droits des enfants », a fait savoir la même source. Appelant au respect de l'intérêt supérieur de l'enfant et à interdire toute forme de stigmatisation ou d'exploitation médiatique des mineurs. Précisant que toute apparition médiatique d'un enfant, notamment dans des sujets sensibles ou susceptibles de porter atteinte à sa dignité, à son identité ou à son intégrité psychologique, doit impérativement faire l'objet d'un consentement écrit, préalable et explicite du représentant légal, l'Anira a averti, avec rigueur, tous les opérateurs audiovisuels contre la poursuite de violations des droits de l'enfant dans leurs reportages. Insistant sur la nécessité absolue du respect des normes professionnelles et éthiques dans le traitement médiatique des sujets impliquant des mineurs. Début mai dernier, l'Anira a décidé la suspension totale de la diffusion de la Chaîne Echorouk News TV pour une durée de 10 jours, en raison de la publication sur sa page Facebook d'un terme à caractère raciste extrêmement grave. « L'Autorité a relevé l'usage d'un terme à caractère raciste extrêmement grave diffusé le 1er mai 2025 sur la page Facebook officiel de la Chaîne Echorouk News TV, à la suite des descentes menées par les services de la Sûreté de wilaya d'Alger dans divers quartiers de la capitale, dans le cadre de la lutte contre le crime organisé, lors desquelles ont été interpellés des migrants en situation irrégulière, originaires de pays africains, présents sur des lieux d'intervention policière », a indiqué un communiqué de l'Autorité. Le contenu et le titre de la publication, précise la même source, enfreignent les dispositions de la loi 20-05 de 2020 relative à la lutte contre les discours de haine, laquelle criminalise toute forme d'incitation au racisme ou à la haine et habilite les autorités compétentes à engager des poursuites à l'encontre des contrevenants. « L'Anira constate ce dérapage malgré les mises en garde précédentes quant aux dangers liés à l'adoption d'un discours de haine et de racisme, et en dépit des sanctions déjà infligées à l'encontre de plusieurs chaînes audiovisuelles pour des infractions similaires », note la même source.