Les sauveteurs de la Protection civile ont fait face à un mois de juin 2025 des plus rudes qu'ils soient. Faisant face à une canicule ardue où le thermomètre a dépassé les 40 degrés, les secouristes de la Protection civile qui sont mobilisés à travers plus de 400 plages autorisées à la baignade au niveau des quatorze wilayas côtières du pays, ont géré, surtout, le grand flux des estivants qui, par milliers, se sont rendus sur les plages pour se rafraîchir en cet été brûlant, ce qui a augmenté les cas de noyades pour cette année.Officiellement et lors d'un communiqué dévoilé il y a quelques jours seulement par la Direction générale de la Protection civile (DGPC), cette dernière a annoncé la mort par noyade, en juin dernier, de 59 personnes et le sauvetage in-extremis de 6.465 autres suite à 9.990 interventions exécutées par les maîtres-nageurs de la Protection civile au niveau des plages autorisées à la baignade, plages non-autorisées à la baignade et même dans les réserves d'eau. Le bilan mensuel de la DGPC a précisé dans son rapport que «les services de la Protection civile ont effectué 9.990 interventions au niveau des plages surveillées des 14 wilayas côtières, où 6.465 personnes ont été sauvées d'une mort certaine, 2.781 personnes ont été traitées sur place et 658 personnes ont été évacuées vers les structures sanitaires locales, l'analyse révèle que le taux des personnes sauvées de noyade certaine correspond à 65.2 % des interventions effectuées par nos services intervenants», lit-on dans le rapport de la Protection civile. Parlant des wilayas les plus concernées par les cas de noyades mortelles, la DGPC a précisé que «les wilayas enregistrant le plus nombre d'intervention lors de ce mois de juin est la wilaya de Boumerdès avec 1.577 interventions suivie par la wilaya d'Ain Témouchent avec 1.519 interventions et Béjaïa 1.413 interventions». Durant le mois de juin passé qui, faut-il le rappeler, est le premier mois de la saison estivale 2025, les secouristes de la Protection civile ont déploré 40 victimes ayant perdu la vie par noyade, dont 18 personnes noyées au niveau des plages interdites et 22 personnes noyées au niveau des plages surveillées avec (12 personnes décédées noyées hors les horaires de surveillance du dispositif), le taux de mortalité élevée à été constaté au niveau de la wilaya de Mostaganem avec le décès de 11 victimes suivi par la wilaya d'Oran avec le décès de 6 victimes, Béjaïa et Annaba avec respectivement 5 victimes chacune, a fait observer le bilan présenté par la Protection civile. Aussi, «l'analyse et l'étude des données démontrent que 57.5% des personnes décédées sont issues des wilayas côtières et 42.5% sont originaires des wilayas intérieures du pays, un autre fait marquant la tranche d'âge la plus touché par le phénomène de noyade révèle que 51,3% concerne des personnes âgées entre 11 et 18 ans et 43,06 % dont l'âge varie entre 19 et 35 ans», a spécifié le rapport mensuel de la DGPC. «En comparaissant avec l'année précédente durant le mois de juin, nos services ont enregistré une augmentation 22% en matière d'intervention et une augmentation 3,4 % concernant les victimes décédées par noyade en mer», a fait état la DGPC. Par ailleurs, et loin des plages autorisées à la baignade, la DGPC a ajouté que « autres cas de décès par noyades ont été recensés à travers les réserves d'eau durant le mois juin 2025, dont 11 personnes au niveau des mares d'eau qui présente 55% des victimes noyées dans ces endroits très dangereux, où les wilayas de Djelfa, Constantine, Naâma et El-Tarf ont enregistré le plus grand nombre de décès par noyade, le constat des statistiques établie montre que la tranche d'âge la plus touchée sont des enfants et adolescents âgés de 11 et 18 ans présente 47,1% suivis de personnes âgées entre 19 ans et 35 ans sois 35,3 %», a fait remarquer le bilan de la Protection civile. En comparaissant avec l'année précédente durant le mois de juin les services de la Protection civile ont enregistré une augmentation de 9,2 % relative au nombre de personnes décédées par noyade au niveau des plans d'eau», conclut le rapport établi par la Protection civile.