Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a réitéré, hier lundi à Addis-Abeba (Ethiopie), l'engagement de l'Algérie à œuvrer en faveur d'une transformation durable et inclusive de ses systèmes alimentaires. «L'Algérie s'est engagée à inscrire la transformation des systèmes alimentaires dans ses stratégies nationales, en adoptant une feuille de route nationale pour une transition durable», a-t-il indiqué dans un message lu en son nom par le ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, lors des travaux de la 2ème édition du Sommet de suivi des systèmes alimentaires des Nations unies, qui se tient dans la capitale éthiopienne Addis-Abeba. L'Algérie, a souligné le chef de l'Etat, a mis en œuvre des mesures concrètes répondant à l'appel lancé en 2023 par le secrétaire général des Nations unies. «L'Algérie a adopté des mesures pratiques conformes à cet appel et adhère pleinement aux efforts internationaux pour garantir la durabilité, la résilience et l'inclusivité des systèmes alimentaires», a souligné Abdelmadjid Tebboune dans son allocution. Mettant en avant l'approche, participative qui a été suivie, incluant les différents acteurs nationaux, les représentants des organisations non- gouvernementales et du mouvement associatif, en particulier les organisations professionnelles, en plus des chercheurs et des universitaires, en accord avec une importance particulière aux femmes et aux jeunes. Revenant sur la politique algérienne visant à réaliser la sécurité alimentaire et l'autosuffisance du pays en produits agricoles et animaux, le président de la République a affirmé que les secteurs stratégiques ont été renforcés. Notamment la céréaliculture, à travers des mesures incitatives, l'augmentation des capacités de stockage et de réfrigération pour renforcer la sécurité alimentaire, préserver la stabilité des prix et lutter contre le gaspillage, a-t-il indiqué encore. Qualifiant cette rencontre d'Addis-Abeba d'étape décisive dans le processus de suivi et d'évaluation initié depuis le Sommet des Nations unies de 2021, puis renforcé lors du Sommet de Rome sur la sécurité alimentaire tenu en 2023. Ce Sommet de suivi, rassemblant plusieurs chefs d'Etat, ministres et représentants d'organisations internationales, vise, rappelle-t-on, à renforcer les efforts collectifs pour atteindre les objectifs de développement durable liés à la sécurité alimentaire, à la nutrition et à l'agriculture durable. La veille, soit avant-hier dimanche, le ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, a réaffirmé l'engagement, constant, de l'Algérie à réaliser la sécurité alimentaire à travers le développement d'un modèle agricole innovant et durable dans les zones sahariennes. En s'appuyant, a-t-il dit, sur les ressources locales et les technologies modernes, soulignant que l'expérience algérienne était un modèle réussi de transformation des défis environnementaux en opportunités de développement, a indiqué un communiqué du ministère. Chargé par le Président Abdelmadjid Tebboune de participer aux travaux du 2ème Sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires (UNFSS+4), organisé du 27 au 29 juillet à Addis-Abeba (Ethiopie), Kamel Rezig a présenté l'expérience algérienne en matière d'agriculture saharienne lors d'une rencontre de haut niveau tenue en marge du sommet sous le thème ''Agriculture saharienne en Algérie : des innovations pour une sécurité alimentaire et des écosystèmes flexibles''. Grâce à la vision du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a poursuivi le ministre, l'Algérie tend à faire du Grand Sud un pôle agricole stratégique, à travers le soutien aux investisseurs, les mesures de facilitation et la promotion de la recherche scientifique dans les domaines du sol, de l'eau et du climat saharien. «L'agriculture saharienne n'était pas qu'une alternative de production, mais fait partie d'une stratégie globale visant à préserver l'équilibre écologique, à lutter contre la désertification et à créer des modes de vie durables dans les zones vulnérables», a souligné Kamel Rezig.