Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, M. Lotfi Boujemaa, a présidé, dimanche après-midi à Constantine, la cérémonie d'installation officielle de M. Azzedine El-Arfi en qualité de président de la Cour et de M. Abdenour Kaci en tant que procureur général près la même Cour.Cet événement s'inscrit dans le cadre du mouvement partiel récemment opéré par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, au sein du corps de la magistrature, englobant les présidents de Cours, les procureurs généraux, ainsi que les présidents de tribunaux et les commissaires d'Etat près les juridictions administratives. Dans une allocution prononcée à cette occasion, le ministre a souligné que ce mouvement constitue une impulsion nouvelle visant à insuffler du dynamisme au sein des institutions judiciaires à travers la promotion de compétences reconnues et expérimentées. Selon M. Boudjemaa, cette dynamique traduit la volonté des pouvoirs publics d'asseoir une justice moderne, performante et proche des attentes des citoyens. S'agissant du parcours du nouveau président de la Cour de Constantine, le ministre a rappelé qu'Azzedine El-Arfi, diplômé de l'Ecole supérieure de la magistrature, possède une longue et riche expérience dans le domaine judiciaire. Il a débuté sa carrière en tant que juge dans différentes juridictions de wilayas, avant d'occuper les fonctions de juge d'instruction, puis de président de tribunal. Il a ensuite été nommé conseiller à la Cour suprême, puis président des Cours de Mila et de Sétif. Son ascension, marquée par la rigueur et la compétence, fait de lui un profil apte à prendre la tête de la juridiction de Constantine avec efficacité. De son côté, le nouveau procureur général, Abdenour Kaci, également diplômé de l'Ecole supérieure de la magistrature, a exercé de nombreuses responsabilités au sein de la justice. Il a été juge, puis procureur dans plusieurs juridictions, notamment aux tribunaux de Bir Mourad Raïs (Alger), Larbaâ (Blida) et Koléa (Tipasa). Il a ensuite été nommé procureur général près les Cours de Tissemsilt puis de Boumerdès. Le ministre a salué sa rigueur, sa connaissance approfondie du terrain et son engagement constant en faveur d'une justice équitable et efficace. Il a affirmé que la nomination de ces deux magistrats expérimentés constitue un renfort précieux pour la Cour de Constantine, à un moment où le système judiciaire est appelé à jouer un rôle central dans la dynamique nationale de réforme. Il a insisté sur le fait que la modernisation du secteur de la justice est l'un des axes majeurs du programme du président de la République, lequel accorde une importance capitale à la transparence, à l'efficacité et à l'accessibilité de la justice. Dans ce cadre, M. Boudjemaa a mis en avant la nécessité de mobiliser toutes les compétences pour atteindre la pleine efficience du service public judiciaire. Il a évoqué les efforts constants engagés pour moderniser l'appareil judiciaire, à travers notamment l'introduction progressive du numérique, la simplification des procédures et l'amélioration de la qualité du service. Le ministre a également souligné que la « mobilité dynamique » opérée au sein du corps de la magistrature ces dernières années répond à une volonté d'adaptation aux exigences croissantes des citoyens et aux évolutions du droit. Il a appelé l'ensemble des acteurs du secteur à poursuivre sur cette voie, en contribuant activement à la mise en œuvre des réformes structurelles et organisationnelles en cours. Dans le même élan, il a mis l'accent sur l'importance de la formation continue, qu'il considère comme un levier stratégique pour élever le niveau de performance et de professionnalisme des magistrats, greffiers et personnels administratifs du secteur. La valorisation des ressources humaines demeure ainsi, selon lui, un pilier fondamental de toute politique publique efficace dans le domaine judiciaire.