Les chefs d'Etat africains participant à la séance-débat présidentielle, organisée avant-hier à Alger, à l'ouverture de la 4e édition de l'IATF 2025, ont tous salué, lors de leurs discours, le rôle pionnier de l'Algérie dans le développement du Continent africain et le renforcement de son intégration économique. Premier à intervenir à la 4éme édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF) 2025 d'Alger, l'ancien président du Nigeria, Olusegun Obasanjo et en sa qualité du président du Conseil consultatif de la Foire (IATF), a salué, avant-hier jeudi à Alger, les efforts de l'Algérie pour faire de l'édition 2025 qu'elle abrite du 4 au 10 septembre, la plus réussie et ambitieuse depuis le lancement de cet événement. Dans une discours prononcée lors de la cérémonie d'ouverture de la 4e édition, l'ancien Prèsident nigérien de 1999 à 2007 a indiqué que cette foire, qui s'est imposée ces dernières années comme « le plus important rendez-vous de commerce et d'investissement du continent, n'est pas un simple événement, mais le symbole de la renaissance économique de l'Afrique », a-t-il exhorté. Prenant la parole à son tour, le président de la République du Tchad, Mahamat Idriss Déby, a, tout d'abord, exprimé ses remerciements au président de la République, Abdelmadjid Tebboune pour l'apport de l'Algérie à l'Afrique en vue de renforcer les échanges commerciaux intra-africains, de promouvoir les partenariats et de conforter sa place économique à l'échelle internationale. De son côté, le président de la République du Mozambique, Daniel Chapo, a salué les efforts consentis par l'Algérie pour la réussite de cet évènement, en mobilisant d'importants moyens, affirmant la détermination de son pays à coopérer pour l'émancipation totale du continent, notamment en œuvrant à transformer la ZLECAf en réalité concrète. A ce sujet, le président de la République a affirmé qu'il partageait avec son homologue mozambicain cette volonté ferme de développement et de promotion des échanges africo-africains, rappelant les relations historiques liant les deux pays, en déclarant: « Nous étions hier des compagnons sur la voie de la libération et nous sommes aujourd'hui des compagnons sur la voie du développement », a fait observer le Président du Mozambique. De son côté, la vice-présidente de la République de Namibie, Mme Lucia Witbooi, a exprimé ses vifs remerciements à l'Algérie pour avoir accueilli la 4e édition de l'IATF « à un moment où l'Afrique doit prendre des décisions importantes » et « conduire elle-même son développement », a-t-il dit. A son tour, le Premier ministre de la République du Burundi, Nestor Ntahontuye, a quant à lui, considéré la foire comme une opportunité pour résoudre les problèmes et lever les obstacles qui empêchent le commerce intra-africain d'atteindre des niveaux élevés. De son côté, le président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed Younes El-Menfi, a salué la bonne organisation de cette 4e édition de la foire, exprimant l'ambition de son pays de jouer un rôle plus important dans la promotion de l'intégration économique du continent et d'œuvrer à créer une valeur commune. Commentant cette intervention, le président de la République a exprimé son espoir de voir la Libye retrouver sa place en Afrique, affirmant le soutien de l'Algérie à la stabilité de ce pays frère. Le président tunisien, Kaïs Saïed, a pour sa part, estimé que la ZLECAf représente un rêve pour tous les Africains, génération après génération, et qui doit se réaliser, appelant à adopter une nouvelle approche pour concrétiser ce « projet civilisationnel qui vise à construire le continent de manière intégrée et à permettre aux peuples de retrouver leur pleine souveraineté sur leurs ressources spoliées pour que l'Afrique soit aux Africains ». Pour sa part, le Président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, a mis en avant la nécessité d'accélérer l'intégration africaine à travers des projets communs pour davantage d'échanges, à l'instar de la route Tindouf-Zouérate, que l'Algérie est en train de construire, soulignant que cette intégration nécessite de passer d'une économie fondée sur l'extraction des matières premières à une économie fondée sur la valorisation de ces ressources et leur transformation localement. Le vice-président de la République du Kenya, Kithure Kindiki, a insisté, pour sa part, sur l'importance d'intensifier la coopération entre les pays du continent, afin d'atteindre l'indépendance économique et sortir les peuples de la pauvreté. Le Premier ministre de la Grenade, Dickon Mitchell, a quant à lui, évoqué l'importance de la coopération entre l'Afrique et les Caraïbes, affichant la volonté de son pays d'attirer davantage d'investissements africains. La séance s'est clôturée par une intervention de l'ancien président de la République du Niger, Mahamadou Issoufou, dans laquelle il a déclaré que l'Algérie, sous la direction du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a réussi à se frayer une place de choix dans l'économie africaine, « en devenant la 3e plus grande économie africaine, ce qui lui a permis de prendre le leadership du continent et de s'ériger en pays pivot dans l'intégration et l'ouverture économiques ».