L'étude de l'avant-projet de loi de Finances pour 2026 a été à l'ordre du jour de la réunion du Gouvernement, tenue, ce jeudi, au Palais du Gouvernement, sous la présidence du Premier ministre, Sifi Ghrieb. Selon un communiqué des services du Premier ministre, la réunion a été consacrée à la définition de l'approche pratique de mise en œuvre des directives du président de la République émises lors du Conseil des ministres tenu le 21 septembre 2025. Ces directives ont permis de définir les objectifs stratégiques de l'action gouvernementale durant la période à venir, tout en soulignant la nécessité d'assurer une efficacité et une efficience maximales, notamment en mettant l'accent sur le travail de terrain, ainsi que l'importance des efforts concertés et de la pleine coordination entre les membres de l'équipe gouvernementale. La méthodologie d'élaboration des Plans d'action sectoriels ordonnée par le Président Tebboune a également été approuvée. Le Gouvernement a ensuite entamé l'étude de l'avant-projet de loi de Finances 2026, passant en revue la situation économique générale et les perspectives de croissance de l'économie nationale, ainsi que le cadrage macro-économique et budgétaire de ce texte. On sait que les discussions budgétaires ont commencé à la mi-juin 2025. Cette préparation s'appuie sur les orientations du Président Abdelmadjid Tebboune. Le ministère des Finances a transmis une lettre de cadrage aux différents ordonnateurs, pour mettre l'accent sur la rigueur, la performance et l'adaptation stratégique. Ce cadrage s'applique non seulement à la LF 2026 mais aussi à la préparation des budgets pour les années 2027 et 2028. Ce texte détaille les orientations stratégiques et les priorités pour l'année budgétaire à venir. Le texte rappelle le contexte essentiellement marqué par les incertitudes géopolitiques et les effets du changement climatique sur les activités économiques. Le projet vise à consolider la croissance économique face à un contexte incertain. L'objectif est de transformer le système de gestion de la dépense publique d'une gestion axée sur les moyens vers une gestion axée sur les résultats et l'efficacité des politiques publiques. L'accent est mis sur la sélection et la priorisation des projets, notamment les projets structurants. Il s'agit de contrôler et maîtriser les dépenses publiques. Des mesures sont prévues pour encourager les exportations hors hydrocarbures et renforcer l'intégration de l'Algérie dans l'économie continentale. La loi de Finances mettra l'accent sur l'investissement, notamment dans les projets structurants, et le soutien aux Start-ups et à l'innovation. L'extension des logements sociaux et ruraux, ainsi que l'amélioration de l'accès à l'éducation, à la santé et aux infrastructures de base, sont des priorités. Les observateurs estiment que la loi de Finances devrait viser à réduire le déficit budgétaire, tout en maintenant les dépenses sociales. Il s'agit, selon eux, d'élargir l'assiette fiscale en y intégrant de plus en plus les opérateurs de l'informel ainsi que les activités agricoles, car il s'agit d'un effort national pour assurer les recettes permettant à l'Etat de faire face à ses dépenses. La fiscalité devrait, estiment ces observateurs, se baser sur les signes extérieurs de richesses. Idem pour la taxe foncière qui devrait tenir des particularités de chaque bâtisse. Autres points à l'ordre du jour de la réunion du Gouvernement : l'étude de l'avant-projet de budget de l'Etat 2026 et diverses mesures proposées visant à encourager l'investissement et à promouvoir les exportations hors hydrocarbures, ainsi qu'à renforcer les mécanismes permettant de répondre aux divers besoins sociaux et économiques, grâce à une mobilisation optimale des ressources publiques disponibles et à leur utilisation efficace pour assurer une trajectoire de croissance durable. On sait que le budget de l'Etat sur la période 2025-2027 s'inscrit dans la continuité de la démarche tracée dans la loi de Finances précédente, confirmant ainsi la stratégie budgétaire à moyen terme qui repose sur le plafonnement de la dépense publique conjuguée à une évolution progressive des recettes fiscales. Cette stratégie permettrait au déficit global du Trésor rapporté au PIB de passer de -24,4% en 2025 à -22,2% en 2027. Les recettes budgétaires globales, prévues entre 2025 et 2027, progresseraient de 3,1% en moyenne, tirées principalement par l'augmentation des recettes fiscales (8,1% en moyenne entre 2025 et 2027).