Un nouveau projet d'investissement du groupe public Saïdal, destiné à la production de vaccins inscrits dans le programme national de vaccination, au niveau de la zone industrielle d'El-Bouni (wilaya d'Annaba), a été lancé avant-hier sous la supervision du ministre de l'Industrie pharmaceutique, Ouassim Kouidri. S'exprimant à l'occasion, le ministre a insisté sur « l'importance du respect des délais de réalisation et de la conformité de cette unité de production aux normes de qualité les plus strictes ». Il a souligné que ce projet « constitue une étape stratégique vers le renforcement de la souveraineté sanitaire nationale et la réduction de la facture d'importation ». M. Kouidri a précisé que ce projet, conjugué aux autres unités en cours de réalisation, « permettra de réduire la facture d'importation des vaccins d'au moins 150 millions de dollars par an, un chiffre qui pourrait atteindre 200 millions de dollars grâce à l'extension progressive de la production ». Il a ajouté que ces acquis « se traduiront également par des opportunités d'exportation vers des marchés étrangers ». Le ministre a, par ailleurs, rappelé que son département avait conclu, en marge du Salon africain du commerce intra-africain, des accords et partenariats de coopération d'une valeur dépassant 725 millions de dollars, qui permettront de développer de nouveaux projets dans le secteur pharmaceutique et de renforcer l'ouverture de l'Algérie sur les marchés extérieurs. De son côté, la P-dg du groupe Saïdal, Nabila Ben Yeghzer, a présenté une fiche technique du projet. Elle a précisé que la nouvelle unité sera réalisée sur une superficie de 22.267 m2 au sein de la zone industrielle d'El-Bouni, dans un délai estimé à 24 mois. La première phase sera consacrée à la production des vaccins inclus dans le programme national de vaccination, avant une extension progressive pour intégrer d'autres catégories, en conformité avec les engagements pris avec l'Institut Pasteur. Pour rappel, en septembre dernier, le groupe Saïdal avait lancé à Constantine la production locale du vaccin contre la grippe, dans le cadre d'un partenariat avec un partenaire étranger. Le nouveau projet d'Annaba devrait, lui, contribuer à satisfaire la demande croissante en vaccins sur le marché national, créer de nouveaux emplois, réduire davantage les importations et ouvrir de nouvelles perspectives d'exportation, consolidant ainsi la position de l'Algérie comme un pôle pharmaceutique régional de référence.