Quarante-et-un (41) navires de la flottille pour Ghaza ont été pris en otages lors d'une opération militaire d'environ douze heures, a indiqué, jeudi 2 octobre 2025, un responsable de l'occupation sioniste. Le 3 octobre passé, un dernier bateau de la flottille internationale d'aide pour Ghaza poursuivait sa route, selon les organisateurs avant d'être, à son tour, intercepté et pris en otage par l'armée israelienne. L'occupant sioniste se prépare à expulser les militants pro-palestiniens. La Flottille Global Sumud, qui comprenait des personnalités politiques et des militants comme la Suédoise Greta Thunberg, était partie d'Espagne en septembre dans le but de rompre le blocus imposé par l'occupant sioniste à la bande de Ghaza. Elle se présente comme une mission pacifique et non violente d'aide humanitaire. «Le Marinette navigue toujours », a indiqué la Flottille jeudi soir sur les réseaux sociaux, ajoutant s'attendre à une interception prochaine. « Il sait ce qui l'attend », précise l'organisation. Le bateau se trouvait à environ 150 kilomètres des côtes de Ghaza à 1h50, selon la géolocalisation partagée sur le site de la Flottille. « S'il s'approche, sa tentative d'entrer dans une zone de combat active et de briser le blocus sera également empêchée », avait précisé jeudi passé le ministère des Affaires étrangères du gouvernement de l'entité sioniste. Plus de 400 militants à bord de 41 navires de la Flottille ont été arrêtés lors d'une opération d'environ douze heures, a indiqué jeudi soir un responsable sioniste. Global Sumud a dénoncé «une attaque illégale » survenue dans les eaux internationales, l'organisation des droits humains Amnesty International déplorant un « acte d'intimidation » d'Israël. Onze participants grecs ont entamé une grève de la faim pour protester contre leur « détention illégale », selon des organisateurs de la Flottille. Le mouvement Hamas a pour sa part qualifié l'interception de « crime de piraterie ». L'événement a suscité des réactions cinglantes de certains pays comme la Turquie, qui a accusé l'occupant sioniste de commettre « un acte de terrorisme ». Le président colombien Gustavo Petro a, quant-à-lui, annoncé l'expulsion de la délégation diplomatique israélienne dans son pays. L'Italie et l'Espagne avaient dépêché des navires militaires pour escorter sur une partie du trajet la Flottille après des « attaques par drones » dans la nuit du 23 au 24 septembre, dénoncées par l'ONU et l'Union européenne. Un procureur espagnol a lancé une enquête sur une violation potentielle des droits humains pouvant constituer des crimes contre l'humanité. En juin et juillet 2025, la marine de l'occupation sioniste avait déjà arraisonné deux voiliers se dirigeant vers Ghaza, avec Greta Thunberg et Rima Hassan à leur bord. Toutes deux avaient été débarquées en Palestine occupée puis expulsées. En Espagne et en Italie, et presque dans toute l'Europe, des rassemblements et manifestations populaires en soutien aux Gazaouis et à la Flottille ont été organisées en soutien à la flottille Sumud. À l'endroit même où la Global Sumud avait commencé son action fin août 2025, à Barcelone, des milliers de manifestants se sont concentrés jeudi soir passé. Malgré leur arrestation, Andrés Garcia, député de la gauche alternative Comuns est plein d'espoir. « Je crois que cela a servi pour connecter le mouvement international qui se sent représenté par la Flottille et en même temps pour ces manifestations qui apporteront un changement de politique des gouvernements », pense-t-il. Même si le gouvernement espagnol a apporté son soutien à la Flottille, les manifestants estiment que Pedro Sánchez aurait pu mieux faire. « Alors oui, le gouvernement espagnol a été le premier à réagir de manière positive. Mais il est vrai aussi que quand la Flottille est arrivée près de Ghaza, ils ont renoncé. Ils avaient envoyé un bateau militaire, mais il leur a dit de rebrousser chemin, que c'était plus sûr », déplore Daniela Pericolo. De nouvelles manifestations ont été mobilisées avant-hier samedi partout dans le pays. Des manifestations dans toute l'Europe Ce rêve est partagé par celles et ceux qui ont répondus à l'appel à la grève générale du vendredi dernier, lancée par plusieurs syndicats, contre l'interception par l'armée Israélienne des embarcations de la Flottille pour Ghaza et pour rappeler l'urgence humanitaire en Palestine. À Rome, le rassemblement a regroupé des gens de tout âge, mais surtout des jeunes brandissant des pancartes caricaturant Benyamin Netanyahu, Ursula von der Leyen (la présidente de l'Union européenne) et Giorgia Meloni (Première ministre du gouvernement italien), les mains pleines de sang. « Je pense qu'il est très important d'unir nos forces pour envoyer un message clair à nos gouvernants qui doivent stopper ce qu'il se passe dans la bande de Ghaza. S'ils ne le font pas, nous continuerons de protester. Giorgia Meloni est complice avec Netanyahu et moi, je suis vraiment fatiguée d'entendre des mensonges», explique Greta, 26 ans, étudiante en graphisme. L'un des responsables du syndicat autonome Cobas, Domenico Terramo, explique que les syndicalistes sont les premiers surpris par l'ampleur des mobilisations pro-Palestine. « Depuis ces derniers temps, on a vraiment vu un mouvement du peuple, c'est-à-dire des personnes descendues dans la rue avec les enfants, les grand-parents. Mon rêve est que l'idée selon laquelle on peut résoudre les problèmes du monde à travers les guerres soit écartée et que le sens de la paix triomphe », estime-t-il.