La Grande-Bretagne a annoncé le 21 octobre 2025 avoir décidé de retirer l'organisation syrienne Hayat Tahrir al-Sham (HTS) de sa liste des organisations terroristes, soulignant que cette décision permettra un engagement renforcé avec le nouveau gouvernement syrien. Cité par les médias anglophones, le gouvernement britannique a déclaré dans un communiqué que cette décision soutiendrait également les priorités étrangères et nationales du Royaume-Uni, la lutte contre le terrorisme, l'immigration et la destruction des armes chimiques. A en croire cette information citant la suppression de la désignation s'inscrit dans le cadre de la réponse du Royaume-Uni aux développements importants en Syrie, depuis que les forces dirigées par le président Ahmed al-Sharaa ont renversé le régime de l'ancien président Bachar al-Assad. La décision de retirer le nom de l'agence de la liste des agences interdites a été prise à la suite de consultations détaillées avec les partenaires opérationnels et les parties prenantes concernées, et d'une évaluation approfondie menée par le Joint Government Profiling Review Group, selon le communiqué du Royaume-Uni. Or, la suppression de la désignation de Hayat Tahrir al-Sham fait partie de la réponse du Royaume-Uni aux développements importants en Syrie depuis l'éviction du régime d'Assad en décembre dernier. Le gouvernement a déclaré que la visite de l'ancien ministre des Affaires étrangères en Syrie en juillet dernier avait rétabli les relations diplomatiques entre le Royaume-Uni et la Syrie. le Royaume-Uni continuera à faire pression pour que de réels progrès soient réalisés, en tenant le gouvernement syrien responsable de ses actions dans la lutte contre le terrorisme et le rétablissement de la stabilité en Syrie et dans la région, et continuera à juger le nouveau gouvernement syrien sur la base de ses actes, et non de ses paroles. Précise-t-on . Sharaa a assumé la présidence de la Syrie après avoir dirigé des factions armées, dirigées par Hayat Tahrir al-Sham, pour renverser Assad en décembre dernier, mettant fin à une guerre civile qui durait depuis près de 13 ans. La première réaction à la décision britannique est venue du Conseil syro-britannique, qui a appelé le gouvernement syrien à accélérer la réouverture de l'ambassade syrienne au Royaume-Uni et à rétablir les services consulaires. Le Dr Haitham Al-Hamwi, président du Conseil, a déclaré dans une lettre adressée au ministère des Affaires étrangères à Damas que le Conseil est une institution créée et dirigée par des Syriens résidant au Royaume-Uni, et qu'il œuvre depuis des années pour défendre la cause syrienne et soutenir les aspirations du peuple syrien à un Etat démocratique juste et global. Il a souligné « l'importance cruciale d'accélérer la réouverture de l'ambassade de Syrie au Royaume-Uni, de rétablir la représentation diplomatique syrienne officielle à Londres, compte tenu de l'importance politique et diplomatique du Royaume-Uni sur la scène internationale, et de réactiver les services consulaires pour les Syriens résidant en Grande-Bretagne ». Ajoutant que « la réouverture de l'ambassade de Syrie à Londres contribuerait à une communication efficace et directe avec les responsables et décideurs britanniques, servant ainsi les intérêts nationaux syriens. Elle faciliterait également l'exécution des transactions et services consulaires pour les citoyens syriens résidant en Grande-Bretagne, confrontés à d'importantes difficultés dans ce domaine depuis quatorze ans suite à la fermeture de l'ambassade. Il a exprimé la pleine disponibilité du Conseil à coopérer et à coordonner ses efforts avec les autorités compétentes pour atteindre cet objectif, « notamment en contribuant à la rénovation du siège de l'ambassade si nécessaire ». La communauté syrienne exige la réactivation des services consulaires, au moins jusqu'à ce qu'un ambassadeur soit nommé, permettant aux Syriens résidant en Grande-Bretagne de terminer leurs transactions civiles et financières, a-t-on informé encore.