L'Algérie célèbre le 1er Novembre 2025, l'anniversaire du déclenchement de la Guerre de libération nationale. La France reconnaît l'indépendance de l'Algérie, le 3 juillet et celle-ci est proclamée le 5 juillet 1962. Disposer d'une main-d'œuvre non qualifiée bon marché n'étant plus un atout d'actualité avec l'avènement de la quatrième révolution économique mondiale fondée sur l'économie de la connaissance dont l'intelligence artificielle qui devrait bouleverser la gestion des institutions, des entreprises, la structure de l'emploi et nos comportements. – Sixièmement, miser sur l'efficacité des start-up, mais devant éviter les erreurs du passé, car malgré des compétences, elle restera limitée sans une base économique et des institutions efficientes adaptées au digital et à l'intelligence économique, et les expériences passées ayant montré clairement que malgré de nombreux avantages, de tous ces organismes dédiés à l'emploi des jeunes, les impacts ont été très faibles avec de nombreuses faillites et le non remboursement des prêts bancaires – Septièmement, résoudre l'épineux problème du foncier, car actuellement le mètre carré est trop cher et souvent les autorités attribuent du terrain sans viabilisation ni utilités, routes, téléphone, gaz, électricité. 3.-Quelle conclusion tirer ? Les expériences historiques montrent clairement que le régime politique – à ne pas confondre avec l'Etat, au sens épistémologique du terme – qui est un sous-ensemble du système politique, que les tensions qu'il connaît, ou celles qu'il est appelé à connaître, doivent être recherchées dans les dysfonctionnements qui surgissent périodiquement, et depuis longtemps, au plus haut niveau de l'Etat, évoluant en fonction des rapports de forces et cela n'est pas propre à l'Algérie. Il ne s'agit pas de renier les traditions positives qui, moulées dans la trajectoire de la modernité, peuvent être facteurs de développement. Depuis fort longtemps et pas seulement durant la période actuelle, l'Algérie semble chavirer un moment et reprendre avec hésitation ses équilibres à un autre moment. Pourtant, au-dessus de tout, l'Algérie reste un pays dynamique, plein de vitalité, qui se cherche et cherche sa voie. La nouvelle stratégie d'adaptation, doit prendre en charge la nouvelle architecture des relations internationales et les mutations internes de la société algérienne et tenir compte de notre histoire fondement de la connaissance et de l'action future. Je réitère la proposition que j'ai faite en 1983 lorsque je dirigeais les départements des études économiques et des contrats, en tant que haut magistrat, premier conseiller à la Cour des comptes, chargé du contrôle du programme de l'habitat en coordination avec le ministère de l'Intérieur, le ministère de l'Habitat et les 31 walis de l'époque entre 1982/1983 et le dossier des surestaries en relation avec le ministère du Commerce, j'avais proposé à la Présidence de l'époque la mise en place d'un ministère d'Etat ou un commissariat chargé de la planification stratégique, indépendant du gouvernement sous l'égide des plus hautes autorités de l'Etat et afin de lutter contre les surfacturations que l'on ne combat pas par des autorisations administratives, source de corruption un tableau de la valeur avec la numérisation pour permettre l'interconnexion des différents secteurs concernés. Pour terminer, en ce moment de commémoration de la fête du 1er Novembre 1954, gloire à nos valeureux martyrs qui ont permis l'indépendance de l'Algérie, évitons tant la sinistrose que l'autosatisfaction si on veut réaliser le redressement national devant dresser un bilan objectif loin de tout populisme dévastateur. Tous les observateurs objectifs cartésiens s'accordent à reconnaître un divorce entre les dépenses monétaires et les impacts économiques et sociaux, et ce depuis l'indépendance politique à ce jour, un rapport de l'OCDE montrant que l'Algérie dépense deux fois pour avoir le même résultat comparée à des similaires, du fait de la non-maîtrise de la gestion avec des surcoûts exorbitants. Il faut reconnaître également qu'existent des poches de pauvreté et une répartition inégalitaire du revenu national et la corruption qui gangrène le corps social. Cependant, de 1963 à ce jour, contrairement à certaines analyses malveillantes, l'Algérie a connu d'importantes réalisations, mais également des imperfections qu'il s'agit de corriger. Quelle était la situation de l'économie, de l'éducation, des infrastructures, des branchements en gaz et électricité, en 1962, la population était alors de 11,62 millions d'habitants, dont 95% d'analphabètes et 80% vivaient dans des taudis. Abderrahmane Mebtoul Professeur des universités