Un nouveau pas a été franchi dans la coopération économique entre l'Algérie et l'Union européenne avec le lancement, mardi à Alger, d'un programme de jumelage institutionnel entre l'Agence algérienne de promotion de l'investissement (AAPI) et le ministère fédéral allemand des Affaires économiques et de l'Energie. Financé par l'Union européenne, ce projet d'une durée de huit mois vise à échanger les expertises et à renforcer les capacités de l'AAPI pour soutenir l'attraction d'investissements et accompagner la diversification de l'économie nationale. L'accord a été signé par le directeur général de l'AAPI, Omar Rekkache, l'ambassadeur de l'Union européenne en Algérie, Diego Mellado Pascua, et la représentante du ministère allemand, Gerlind Heckmann, en présence de représentants de plusieurs institutions, dont le Conseil du renouveau économique algérien (CREA) et l'ambassade d'Allemagne. Conçu en collaboration avec plusieurs organismes allemands, notamment l'Agence pour le commerce et l'investissement (GTAI), la Banque d'investissement du Land de Brandebourg (ILB) et la GIZ, ce programme intitulé ''Renforcement des capacités de l'AAPI'' a pour objectif d'améliorer la compétitivité de l'économie algérienne et d'accroître son attractivité pour les investisseurs, conformément aux orientations des pouvoirs publics. À travers ce jumelage, l'AAPI bénéficiera d'un transfert d'expertise dans les domaines du ciblage, de l'attraction et de l'accompagnement des investisseurs, ainsi que de la modernisation de ses méthodes promotionnelles grâce à des techniques de communication et d'analyse de marché plus innovantes. Le projet met également l'accent sur la numérisation et l'automatisation des outils de suivi, afin d'optimiser la gestion des données économiques et d'offrir un accompagnement personnalisé aux investisseurs. Pour Omar Rekkache, ce partenariat constitue « un jalon important dans le processus de modernisation de l'AAPI et de renforcement de la coopération avec les institutions européennes », s'inscrivant pleinement dans la stratégie nationale visant à améliorer le climat des affaires et à faire de l'investissement un moteur durable de la croissance. Il a également annoncé la préparation d'un autre programme axé sur la programmation financière, toujours en partenariat avec l'Union européenne. De son côté, l'ambassadeur de l'UE en Algérie a souligné que ce projet s'inscrit dans le cadre du « partenariat stratégique Algérie-UE », visant à renforcer le développement économique et à favoriser les investissements productifs reposant sur le transfert de technologie et la modernisation des chaînes de valeur. La cheffe adjointe de mission à l'ambassade d'Allemagne, Anne-Sophie Leig, a, pour sa part, estimé que cette initiative reflète « la force du partenariat européen dans le soutien aux réformes engagées par l'Algérie », rappelant que les relations algéro-allemandes connaissent un développement notable dans les domaines de l'énergie, de l'industrie et du développement durable. Djamila Sai