Pour mieux protéger les enfants des cyberattaques, l'Organe national de la protection et de la promotion de l'enfance (Onppe) a annoncé, avant-hier mardi à Alger, la création de sa Cellule de veille cybernétique, une structure dédiée à la surveillance continue, à l'analyse et à l'anticipation des cybermenaces (vulnérabilités, attaques, acteurs malveillants) de la population la plus vulnérable, les enfants. Selon un communiqué rendu public avant-hier mardi, l'Onppe, a ajouté que la création de cette nouvelle cellule de veille cybernétique relevant de sa tutelle, conformément à un texte réglementaire publié récemment au Journal officiel, «était de nature à lui conférer une nouvelle dynamique et à lui permettre de s'acquitter pleinement de ses missions avec rigueur et efficacité», lit-on dans le même communiqué. Ce texte réglementaire, explique l'Onppe, constitue une «nouvelle démarche permettant à l'Organe national de la protection et de la promotion de l'enfance d'exercer ses missions de manière optimale, en garantissant avec précision et efficacité, la prise en charge des enfants, en coordination avec l'ensemble des acteurs des départements ministériels, des organismes publics et de la société civile», précise la même source. Le texte réglementaire relatif à la création de la cellule de veille cybernétique figure dans le Décret exécutif 25-309 du 16 novembre 2025, modifiant et complétant le Décret exécutif 16-334 du 19 décembre 2016 fixant les conditions et les modalités d'organisation et de fonctionnement de l'Onppe, publié dans le Journal officiel n° 79 du 27 novembre 2025. Ce Décret exécutif intervient conformément «aux instructions émanant des services de la Présidence de la République concernant la mise en place d'un mécanisme national chargé de la protection de l'enfance dans l'espace cybernétique et en renforcement des dispositifs de signalement et de veille mis à la disposition de l'Onppe», a fait savoir l'Organe national de la protection et de la promotion de l'enfance. Par ailleurs, les enfants sont des cibles privilégiées des cybercriminels car, ils constituent et représentent à la fois la couche la plus vulnérable de la société civile sur les réseaux sociaux. En 2024, l'Algérie a enregistré 7.900 affaires liées à la cybercriminalité, dont 2.700 affaires traitées par la Gendarmerie nationale et 5.200 affaires résolues par la Sûreté nationale, alors que parmi les victimes des crimes électroniques figurent les enfants. Les types de délits les plus fréquents sont le cyber-harcèlement, le cyber-escroquerie et les atteintes aux systèmes de traitement automatisé des données, parmi ces délits, la cyber-escroquerie est particulièrement préoccupante, avec une augmentation significative de 370 à 550 affaires entre 2023 et 2024. Cette tendance laisse entrevoir la multiplication des arnaques en ligne, souvent difficiles à détecter et à contrer.