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Un roman historique hors du commun
La Brèche et le Rempart de Badr'Eddine Mili
Publié dans La Nouvelle République le 31 - 01 - 2010

C'est dur de présenter de manière condensée une grande et longue période de l'histoire qui va de la Deuxième Guerre mondiale à la fin de la Révolution libératrice. Cependant, l'auteur est remonté au début de la conquête coloniale par la place de la Brèche à Constantine. Lamoricière, Damrémont, Trézel, Lang, Caraman, tous des généraux qui en furent les tristes artisans de cette occupation étrangère.
Aouinet El Foul, choisi comme décor à la mesure de l'envergure de cette œuvre romanesque est omniprésente comme témoin de tous les temps qu'on a du plaisir à revivre tant l'écriture et la trame du livre nous facilitent la lecture.
De la colonisation à la guerre
Une guerre de libération était imminente. Tous les signes avant coureurs c'étaient réunis pour l'annoncer. Aux évènements qui devaient éclater, l'auteur a, au préalable, pris la précaution de susciter la motivation auprès des lecteurs par la peinture du milieu appelé à servir de théâtre d'opérations ; histoire de chèvres, de conflits sociaux, de superstitions en matière de soins thérapeutiques, américains débarqués en 1942, bref, tout ce qui pouvait servir de prémisses d'une guérilla prochaine.
Ce qui devait arriver, arriva ; comme s'il n'y avait pas eu de transition dans le déroulement des faits, on vit apparaître des tenues léopard, bérets noirs, ralf tracks, helico, rafles, gégène, fouilles, paniers à salade.
Tous les suppôts de l'administration coloniale sont éliminés à l'image du caïd. C'est la guerre installée dans toute son horreur, l'issue paraissant certaine.
Le livre édité en 2009 dans la catégorie roman, a su recréer l'ambiance nécessaire qui donne à chacun l'impression de revivre des péripéties éprouvantes de l'histoire du pays. Stopha, personnage principal est hanté par une image macabre : celle d'un Rhummel dont le ravin ne tarderait pas à se remplir de têtes tombées. Il y a de quoi en parler lorsque des familles comme les Belloki sont décimées que le stade de l'ex-Philippeville s'est rempli de cadavres, que des populations sont réfugies et subissent l'état de siège, qu'il y ait des déportés et des emprisonnés.
Les fidaïnes étaient là jusqu'à la fin des hostilités et la Révolution avait des prolongements à l'étranger : Ali Chekal abattu à côté du président Coty, à la sortie du stade de Colombes, réunion des pays du tiers-monde à Bandoeng, décisions des grands chefs réfugiés dans les capitales des pays amis. En phase finale, on assiste à d'autres actions ennemies, celles de l'OAS dirigée par Susini, putschistes de tous bords attachés au système colonial. Comme dans la réalité, le livre relate tout ce qui a fait partie du vécu : activités professionnelles, échanges langagiers, travail à l'école, faits et évènements de guerre.
Abominations liées aux rêves des jeunes
La technique utilisée est fondée sur un emploi rigoureux des temps du récit qui permettent de faire revivre intensément toute cette période difficile allant de la Seconde Guerre mondiale à la veille de l'indépendance. Le fait d'avoir su imbriquer la vie privée du jeune Stopha qui rêve d'un monde meilleur avec les bombardements, mises aux fers saccages, décapitations, assassinats, disparitions, déportations, relève de l'art du roman avec tout ce que cela laisse supposer de talent.
Aussi, tous les acteurs de l'histoire défilent chacun dans son microcosme. Le général de Gaulle qui fait la tournée des popotes, les fidaïnes, les jeunes de la nouvelle génération de l'indépendance, les harkis, les poseurs de bombes de l'OAS, les officiers. SAS, les pieds-noirs, les ultras, les CRS, les lycéens, tout le monde passe du fil des pages sans que l'un ne vienne obnubiler la moindre image du décor bigarré. Le chanteur Raymond abattu, qui semble être le tonton d'Enrico Macias, montre bien que personne n'a été omis.
Même Malek Haddad, enfant natif de Constantine, a eu droit à une apparition, fut elle brève. Il en est de même de Samy, un personnage atypique porteur de marques idéologiques évoquant dans ses propos Malek Haddad qui se lamentait d'être orphelin dans la langue française. Il appartient à chacun de lire «a Brèche et le Rempart pour bien s'imprégner de son contenu extrêmement varié et d'une forme assez bonne pour être appréciée. Un libre à décrypter avec beaucoup d'attention pour être dans la chronologie.
La Brèche et le Rempart, Badr'
Eddine Mili, roman, Chihab Editions, 2009, 335 pages.


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