Elles mettent, ainsi, en garde les pouvoirs publics contre les risques que fait peser cette taxe sur la reprise économique et sur l'octroi de crédits bancaires. «Nous considérons toute idée de taxe comme une fausse piste», a martelé Baudouin Prot, le président de la Fédération bancaire française (FBF) et directeur général de BNP Paribas lors d'une conférence de presse dans les locaux de la FBF. «La reprise économique est là mais elle est encore fragile. De ce fait, toute fausse manoeuvre sur le financement de l'économie aujourd'hui aurait des conséquences très graves», a-t-il prévenu, particulièrement remonté contre le projet de taxe bancaire destinée à faire participer les banques au sauvetage du secteur financier en cas de nouvelle crise. Les ministres des Finances de la zone euro et de l'Union européenne se réunissent vendredi et samedi à Madrid pour une réunion informelle. Outre le dossier de la dette grecque, les ministres doivent évoquer la création d'une taxe financière. Ce projet de taxe s'inscrit dans le cadre des réflexions du G20, qui a demandé au Fonds monétaire international (FMI) des propositions sur les moyens de faire contribuer les banques au renflouement du système financier.