Un message certes louable du secrétaire général de l'ONU dans un contexte mondial difficile et complexe au vu des mutations en cours dans les relations internationales non sans impact sur l'action future de l'institution onusienne. Il est à rappeler que l'Assemblée générale de l'ONU a adopté en 1971 une résolution pour que le 24 octobre soit un jour férié international afin de rappeler «la mission de l'ONU et la portée de sa charte». Cette célébration cette année coïncide avec l'Année internationale de la jeunesse décrétée par l'ONU. Si des efforts sont consentis à divers niveaux par les organismes onusiens en direction de la paix et de la sécurité, des programmes de développement, de promotion et de respect des droits élémentaires des hommes, il n'en demeure pas moins que beaucoup reste à faire, d'autant plus que d'autres défis, tels le climat et l'eau, viennent s'ajouter sur l'agenda de l'espace du dialogue multilatérale que représente l'institution onusienne. La célébration, hier, de cette journée par le ministère des Affaires étrangères en présence des représentants du corps diplomatique accrédités à Alger a été l'occasion de rappeler les missions et le rôle de l'ONU pour lesquels elle a vu le jour au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Dans son message à cette occasion, le coordinateur résident de l'ONU et représentant du président du PNUD en Algérie, Mamadou Mbaye a axé son discours sur sa satisfaction quant à la coopération ONU-Algérie. Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a dans son allocution indiqué que «cette journée prend une signification particulière parce qu'elle intervient à mi-chemin des l'échéance de 2015 de réalisation des objectifs du millénaire». Objectifs qui pour bon nombre d'observateurs et d'experts onusiens sont impossibles à atteindre dans certaines régions et plus particulièrement les pays pauvres d'Afrique, au regard de l'absence de volonté politique réelle de la part de l'ONU, notamment le Conseil de sécurité. Si la famine, la pauvreté, l'illettrisme, la santé, l'éducation, l'emploi, la malnutrition sont les grands chantiers des missions et organismes onusiens, il n'en demeure pas moins que la paix et la sécurité constituent le maillon fort de tout développement. A ce propos, les conflits, les guerres et les tensions qui caractérisent la scène des régions ou pays telles que la Somalie, le Soudan, l'Irak, l'Afghanistan, le Sahara Occidental et la Palestine révèlent des lacunes de l'ONU. L'application des textes de loi et de la Charte de l'ONU font souvent l'objet, si ce n'est dans la plus part du temps, de détours et de remise au calendes grecques de la part de membres permanents du Conseil de sécurité, qu'il s'agisse de la promotion de la paix ou de questions de décolonisation comme celles du Sahara Occidental ou de la Palestine, de la préservation de la sécurité ou du respect de la souveraineté à l'exemple de l'Irak. En cette journée de célébration de la création de l'ONU, il est notamment question de la réflexion sur la portée et la teneur de la réforme de l'ONU qui intervient en réponse aux mutations en cours des nouveaux rapports sur la scène internationale. Une réforme qui dans son volet politique devrait porter sur la primauté des aspirations des peuples pour un monde juste et équitable.