Avec un ami, on évoquait les jours fastes de notre football. On a passé en revue toutes les générations ayant fait les beaux jours de ce football. De Lalmas à Belloumi, passant par Amirouche, Hadefi, Belkedroussi et tant d'autres noms à jamais gravés dans nos souvenirs. Même nos clubs ont eu leur lot de discussion, notamment le MCA, le MCO, l'ES Guelma, le CRB et le MOC, pour ne citer que ceux-là. Supporteur acharné du Mouloudia d'Alger, cet ami s'en attardait longtemps pour vanter l'équipe qui défie le Real Madrid au stade Bernabeu. Soudain, il lâche un petit sourire sarcastique comme si une mauvaise image lui a défilé devant les yeux. «Comment se fait-il que le MCA se déplace à Bangui sans gardien de but remplaçant ? s'est-il offusqué. En effet, le joueur de champ, Babouche était le remplaçant de Zemmamouche dans la rencontre Real Bangui – MCA dans la Ligue africaine des champions qui s'est soldée par un score de parité (1-1). «Et dire qu'on parle de professionnalisme et qu'on le crie sur tous les toits», ajoute mon ami. Un aussi prestigieux club, de surcroît le plus populaire du pays, est pris en flagrant délit de bricolage. Une affaire burlesque qui explique le rire sarcastique de cet inconditionnel du Doyen des clubs algériens. Mouloudia d'Alger. Invraisemblable et à la limite du risible. Heureusement, que le Onze d'Alain Michel est sorti indemne de son long safari sinon cette histoire aurait fait beaucoup de bruit. Ce bricolage n'est pas uniquement l'apanage du Mouloudia mais de presque tous nos clubs, gérés, il faut le dire, au jour le jour. Nous sommes loin d'atteindre ce professionnalisme qui, pour l'instant, n'est que de l'encre sur du papier. Finalement, Raouraoua a tort de priver les clubs de troisième division de ce titre puisque tous nos clubs continuent d'être gérés à l'ancienne ou bien pire. Qu'on cesse alors de parler de professionnalisme.