Pour la première fois dans ses annales, l'APW d'Aïn Témouchent a présenté, en session plénière, un rapport assez détaillé sur les infrastructures sportives, toutes disciplines pratiquées confondues. La préparation du document, comme l'a si bien mentionné le rapporteur, à sa lecture, mardi dernier, s'est étalée du 05-04 au 24.11.2008, soit sur un peu plus de 07 mois. «Il a été consacré au secteur, notait-il, une enveloppe de 200 milliards de centimes durant le quinquennal 2005/2009 contre 50 milliards pendant la période 1999-2004. Ce qui représente 4 fois plus de budget consommés et qui a permis la réalisation de 6.000 infrastructures sportives contre 1.520 au cours du précédent quinquennal. Enchaînant, le rapporteur a mis en exergue «les grands efforts déployés par les pouvoirs publics de la wilaya et le soin particulier qu'ils ont apporté pour faire bénéficier les jeunes, là où ils se trouvent, des importantes réalisations sportives réparties sur l'ensemble des communes de la wilaya et les établissements scolaires». Abordant, d'une manière particulière la situation financière relative aux équipements et infrastructures relevant de la DJS, l'orateur a noté que durant l'exercice 2008, l'enveloppe qui lui a été allouée est de 387.569.863,19 DA, alors que la consommation des crédits était de 197.755.865,47 DA, soit un taux de 51%». Aucun commentaire n'est apparu dans le rapport au sujet du taux de consommation révélé faible selon les observateurs, toutes obédiences confondues. Photos assez choquantes à l'appui et parlant d'elles-mêmes, disait-il, l'orateur a remarqué que «la situation qui prévaut dans les stades et terrains de foot, à travers l'ensemble des communes de la wilaya, laisse à désirer; les conditions requises pour la pratique du sport roi, n'ayant pas été réalisées». Une des causes majeures qui a généré, un peu partout des réflexes négatifs». Les photos présentées sur écran faisaient apparaître des portes de stades endommagées, des clôtures carrément enlevées et quand elles existent ne permettent pas la sécurité des joueurs, ainsi que des gradins inexistants dans la plupart des stades notamment à Aïn Tolba, Aïn El-Kihal, Aghlal, Oued Berkèche, Hassasna, Aïn Arbaa, Chentouf, M'Saîd, Hassi El Ghalla, Ouled Kihel, Sidi Safi, Emir Abdelkader, Béni-Saf et Bouzedjar. Les présidents des APC qui assistaient à la session plénière de l'APW, en observateurs, avaient pris connaissance des préoccupations de leurs homologues. Certes, il y a des situations qui datent bien avant leur arrivée mais les évoquer constitue, déjà, une sonnette d'alarme et un signe de détresse face auquel des solutions urgentes doivent être dégagées pour parer aux insuffisances et réhabiliter les équipements et infrastructures dégradés. Le stade communal de Ouled Boudjemâa a été qualifié par le rapporteur de «point noir où tout a été dévasté et où le terrain est devenu un champ propice à toutes sortes de dérapages». S'agissant des terrains combinés pour lesquels «l'Etat a dépensé de grosses sommes pour leur réalisation», l'orateur a estimé que leur situation était «catastrophique», à tel point qu'il a prononcé le mot «laisser-aller» flagrant constaté au niveau «des communes de Aïn El-Kihal, Oued Berkèche, Aïn El Arbâa, M'Said, Sidi Ben-Adda, à titre d'exemple». Même constat amère constaté au niveau des bassins d'initiation (piscine) d'Aïn Témouchent, d'Aghlal et Tamazourah, notait-il en substance. Lors des débats, des élus sont allés à demander «de faire des enquêtes et définir les responsabilités». D'autres ont jugé inutile de réaliser d'autres infrastructures sportives à l'ombre de ce qui a été rapporté par le rapporteur. Et, pensent-ils, il y a lieu de stopper les opérations prévues et songer à la réhabilitation de ce qui existe et qui se trouve dans une situation lamentable. Certainement que les autorités de la wilaya et les responsables de la Jeunesse et des Sports vont réagir en conséquence à la lumière des recommandations faites par l'APW.
