« De la nature de la relation entre le médecin et son patient dépend une grande partie du traitement de la pathologie. On peut même ajouter que la qualité de cette relation psychologique contribue à 7O% à la guérison du malade... Donc, il est impératif que le médecin sache parler au patient et établisse avec lui une relation de nature conviviale». C'est ce qu'a déclaré en substance le Dr. Kaâbouche, psychologue et président de l'association des psychologues de la wilaya de Constantine, au cours d'une conférence qu'il a animée, hier, conjointement avec Mme Bouadni, psychologue au service du CHU de Constantine. Organisée sous l'égide de l'association «Nour» des étudiants en médecine, la conférence a vu la présence d'un grand nombre d'étudiants en médecine, en pharmacie, en biologie, ainsi que des invités, à la faculté de la médecine Khaled Bensmail du «Chalet des Pins». Durant deux heures environ, les conférenciers se sont relayés pour expliquer aux étudiants les vertus d'une bonne relation médecin-patient, insistant particulièrement sur les aspects psychologiques de celle-ci, afin de faciliter l'établissement de liens de confiance et de convivialité indispensables, surtout pour le malade qui doit, évidemment, garder le même praticien. D'où la notion de médecin de famille, «car, précise le psychologue, le premier médicament qu'on prescrit au malade c'est le médecin lui-même; c'est ce qu'on appelle le «médecin-comprimé». Le «placebo» réside dans la personnalité du praticien, son attitude, sa façon d'être, en somme tout ce qui caractérise la bonne qualité de sa relation avec le malade. Et il faut également, selon M. Kaâbouche, que le médecin garde une neutralité bienveillante envers son malade tout en le respectant dans sa dimension humaine, psychologique et sociale. Il faut aussi écouter le malade, ne pas le presser au risque de le perdre à jamais». A la fin de leurs interventions, les conférenciers ouvriront un débat avec les étudiants de la faculté qui, par la qualité et la pertinence de leurs questions ont démontré tout l'intérêt avec lequel ils ont suivi la communication des psychologues.
