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Conférence internationale pour la reconstruction de Ghaza Plus que l'argent...la justice et la liberté
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 03 - 03 - 2009

Après avoir assisté à la destruction de Ghaza par l'Etat hébreu, le monde se mobilise pour sa reconstruction. Mais, qui pansera les blessures des Palestiniens et leur fera supporter le deuil de leur histoire. Et surtout, auront-ils le droit de revivre dans leur pays, libres et en paix ?
La Conférence internationale des donateurs pour la reconstruction de Ghaza, réunis hier dans la station balnéaire égyptienne de Charm Echeïkh, est plus qu'une simple opération technique d'aide à la reconstruction. Elle prend un caractère éminemment politique qui s'inscrit dans un redéploiement géostratégique qui met aux prises les diplomaties américaine et européenne. En visite vendredi dernier à Ghaza, le Haut représentant de la diplomatie de l'Union européenne (UE), Javier Solana, a déclaré que « l'objectif de l'action européenne est la création de l'Etat palestinien auprès de celui d'Israël ». De son côté, la secrétaire d'Etat aux AE américaine, Hillary Clinton, présente à la Conférence, a réaffirmé l'engagement des USA pour la création de ce même Etat palestinien. Mais alors, pourquoi ce projet n'aboutit-il pas ? Israël est-il plus fort que tout l'Occident et le reste du monde réunis ? Ces engagements de principe de l'UE et des USA ne sont, certes, pas nouveaux, mais ils sont réitérés dans une conjoncture politique internationale particulière : la prise de conscience des sociétés et opinions occidentales de la réalité de la situation palestinienne et de la nature belliqueuse, violente et coloniale de l'Etat hébreu. Après avoir érigé un siège de 18 mois autour de Ghaza, l'Etat hébreu a procédé à des tueries collectives des populations civiles. Les peuples occidentaux ont dénoncé massivement et vigoureusement (plus que ceux des pays arabes muselés par leurs gouvernements) la folie israëlienne sur Ghaza. Ce réveil des consciences occidentales intervient, en plus, au moment où ce même Occident est frappé par une crise économique et sociale sans précédent. Ce n'est pas rien. Et c'est pourquoi, il a été beaucoup plus question de politique que de finances à Charm Echeïkh. Car, l'aide à la reconstruction de Ghaza, estimée entre 2, 5 et 3 milliards de dollars, ne pose pas de problèmes particuliers d'autant qu'elle est partagée par plus de 80 pays. A titre comparatif, la seule aide américaine à Israël est de 1,2 milliard/an depuis 1999, en plus de l'aide militaire de l'ordre de 2,4 milliards de dollars. Ici, il faut rappeler que l'aide financière annuelle de 1,2 Md à Israël prend fin en 2009. Elle a été accordée à l'Etat hébreu sur dix ans (1999-2009). L'administration de Barack Obama ne maintiendra donc, que la seule aide militaire. Du coup, l'Etat d'Israël se trouve confronté à une crise financière qui hypothèque déjà son budget 2009. Les sources israëliennes parlent d'un manque de 7 milliards de dollars pour le budget 2009. Ce bref rappel est nécessaire pour comprendre que l'enjeu au Moyen-Orient dépasse la seule question financière pour devenir, d'abord, un enjeu politique et géostratégique. Hier en Egypte, le président français, Nicolas Sarkozy, a appelé « tous les Palestiniens à se ranger derrière Mahmoud Abbas, le président de l'Autorité palestinienne ».
Son appel intervient au moment même où le Hamas et les différentes factions palestiniennes regroupées sous l'Autorité palestinienne négocient, en Egypte, un accord politique. Les dernières informations font état de l'imminence d'un accord inter-palestinien. Par ailleurs, le président français, autant que le Haut représentant de la politique extérieure de l'UE ont soulevé la question de la libération du soldat israëlien Gilad Shalit, détenu par le Hamas depuis 2006. Ils n'ont pas signifié avec la même exigence à Israël la libération de prisonniers palestiniens. Ils sont plus de 10.000 dans les geôles israëliennes, dont des enfants et des malades chroniques. L'implication directe de l'UE dans la crise israëlo-palestinienne depuis le début de cette année est, pour des raisons historiques, légitime d'autant plus qu'elle demeure la première pourvoyeuse de fonds à la Palestine. A l'inverse, les USA sont le principal soutien de l'Etat hébreu. La crainte est que «l'affrontement» UE - USA pour leurs positionnements stratégiques dans la région moyen-orientale retarde l'aboutissement nécessaire et urgent d'un Etat palestinien dans ses frontières de 1967 et l'instauration d'une paix durable.
Cette crainte est renforcée par la nature politique du nouveau gouvernement israëlien conduit par une coalition de la droite dure et de l'extrême droite, hostile à toute idée d'un Etat palestinien, y compris dans sa configuration géographique actuelle. Pour l'heure, les situations sociale en Cisjordanie et humanitaire à Ghaza sont telles, que l'arrivée de l'aide financière internationale doit être saluée, mais ne doit pas cacher le reste, c'est-à-dire le projet d'Israël d'occuper toute la Palestine et d'hypothéquer pour très longtemps encore la paix au Proche et Moyen-Orient.


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