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Des statistiques parcellaires: Le suicide reste un tabou en Algérie
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 18 - 03 - 2009

Le manque de données scientifiques et épidémiologiques sur le phénomène du suicide en Algérie représente une des contraintes que rencontrent les chercheurs universitaires.
L'Algérie est l'un des rares pays au monde à ne pas figurer sur la liste des statistiques mondiales sur le sujet. C'est ce qui ressort de la rencontre scientifique organisée autour du thème du suicide ce jeudi à Alger par la Fondation Mahfoud-Boucebci où des spécialistes de différents domaines ont tenté de faire le tour de la question. Tout le monde s'accorde à dire que les statistiques disponibles en Algérie sont parcellaires, et même dans les cas où elles existent, elles sont largement en deçà de la réalité, vu que le sujet reste tabou.
Le président de la Société algérienne de médecine légale, le Pr Madjid Bessaha, a dans ce sens déploré le fait que les morts violentes ne soient pas systématiquement autopsiées au niveau des services de médecine légale dans les hôpitaux, ce qui a comme conséquence, a-t-il dit, de «camoufler un suicide en mort accidentelle».
Si l'on prend les statistiques du service de médecine légale de l'hôpital Mustapha-Pacha où le Pr Bessaha exerce, on se rend compte que sur un total de 1.097 cas d'autopsies pratiquées entre les années 2000 et 2003, il a été enregistré 186 cas de suicide, alors que durant la période 2004- 2007, il y a eu 916 cas d'autopsies pratiquées, dont 105 cas de suicide. Le professeur Bessaha a indiqué que 65,50% des suicidés étaient des personnes célibataires, 69,42% de sexe masculin et 58,30% avaient moins de 30 ans, ajoutant que les moyens les plus utilisés pour passer à l'acte sont la chute d'un lieu élevé, suivie de la pendaison puis l'ingestion caustique.
A Oran, une enquête menée au niveau des services des urgences du CHUO a révélé qu'entre 2001 et 2003, le nombre de tentatives de suicide est passé de 295 cas en 2001 à 400 cas en 2002, 508 cas en 2003 pour atteindre 629 tentatives en 2005.
Des organismes algériens estiment par ailleurs que 10.000 personnes tentent de se suicider chaque année en Algérie, dont un millier environ réussissent leur acte. En dépit de son importance, le chiffre des suicides reste tout de même en deçà de la réalité, en ce sens que les suicides ne sont pas toujours déclarés comme tels. Idem pour les tentatives de suicide (dix fois plus nombreuses que l'acte lui-même) qui, hormis les cas d'absorption de barbituriques et donc d'admission à l'hôpital, le reste n'est jamais déclaré.
«Si la dépression est généralement la cause directe du suicide, les conditions socio-économiques avec le peu de foi sont aussi des facteurs d'exacerbation de l'état dépressif. Ainsi, les chômeurs sont souvent les premiers sur la liste des suicidés, signe que le marasme social peut fragiliser encore plus les personnes déjà vulnérables psychologiquement», résument les spécialistes. D'autres facteurs aggravants sont aussi recensés, tels que les problèmes familiaux, les troubles psychiques, les déceptions sentimentales et l'honneur.
Le psychiatre Maâmar Aouchiche, dont l'intervention lors de la rencontre d'avant-hier a été principalement axée sur les effets et conséquences du suicide sur l'entourage familial et social du suicidé, a souligné que ce phénomène est principalement enregistré chez des personnes souffrant de pathologies mentales. Rappelant que le suicide est «un geste de désespoir» de la part de la personne suicidaire qui «se trouve souvent dans un état dépressif, d'angoisse, de mélancolie ou d'anxiété», le Dr Aouchiche a indiqué que la «cause principale» du suicide est liée au sentiment de désintégration sociale qu'éprouve l'individu.


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