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Pour une réhabilitation de l'élite médicale
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 11 - 05 - 2009


Suite et fin
L'accent est mis sur la surveillance de l'espace aérien, maritime et des frontières de l'Azerbaïdjan et du Kazakhstan ; l'appellation de « garde de la Caspienne » apparaît. Son PC, commandé depuis Stuttgart, devrait être installé près de Bakou et y disposerait de radars perfectionnés et d'un personnel de 350 spécialistes. Au moins, une mini-base serait créée et, à partir d'elle, des unités d'intervention militaires et policières très mobiles veilleraient surtout à la sécurité de l'oléoduc BTC. En outre, l'Armée de l'air américaine obtiendrait des facilités sur les aéroports azéris de Gala et de Kiourdamir. Voilà, paraît-il, ce dont D. Rumsfed aurait voulu parler, au cours de son dernier passage à Bakou, avec le président Aliev ; mais ce dernier - finesse orientale ? - aurait profité d'une visite officielle au Pakistan pour, en s'esquivant, ne pas être mis devant un choix immédiat. En apparence, il n'est pas contre l'arrivée des Américains, mais en même temps, il ne veut pas indisposer Moscou. Il entend aussi faire monter les enchères : ses conditions seraient le règlement du conflit du Nagorno-Karabakh dans un sens plus favorable aux Azerbaïdjanais; mais surtout un bémol mis par les Américains et leurs ONG dans leur campagne pour la démocratie en prévision des élections législatives de l'automne. L'ambassadeur américain a pris effectivement, ces dernières semaines, des contacts multiples, souvent secrets, avec l'opposition : ses principaux leaders ont été invités à Washington. « Les bases américaines ou la révolution démocratique », tel semble le choix laissé par le Département d'Etat à Ilham Aliev : une alternative qu'il ne sera pas possible d'éluder longtemps, même par le plus subtil des jeux de balance. S'agissant du Kazakhstan, la présence ou l'absence, le 25 mai, du président Nazarbaev à l'inauguration du tronçon azerbaïdjanais du BPC, permettra d'évaluer son indépendance réelle à l'égard de Moscou : s'il est présent, cela signifiera qu'il entend fournir un jour du pétrole kazakh en Méditerranée orientale et donc s'affranchir, au moins partiellement, du transfert par la Russie. « Il semble évident que le Kazakhstan cherche, à mesure que croît sa puissance économique, à s'émanciper de la tutelle militaire russe ou du moins, comme l'Ouzbékistan, à tirer profit des luttes d'influence entre grandes puissances. En mai et juin 2003, Astana a ainsi renforcé ses liens militaires avec Moscou par une série d'accords intergouvernementaux, mais a fait de même avec Washington, le 19 février 2004, en signant un accord quinquennal de coopération militaire».
L'opportunisme américain s'exerce aussi dans le domaine naval. Washington a profité des velléités locales de création de flottilles de guerre - et des hésitations du Kremlin - pour proposer ses bons offices. Bien entendu, la bannière étoilée n'apparaît pas encore sur les flots caspiens. Toutefois, Washington n'a pas manqué d'offrir au Kazakhstan un bateau de guerre d'un tonnage d'eau de 1 000 tonnes. De même, l'infrastructure et la logistique de la garde côtière kazakhe sont entièrement assurées par les Etats-Unis. Le même « cadeau » est proposé au Turkménistan et à l'Azerbaïdjan, en échange, bien sûr, de fournitures énergétiques régulières. Le développement ultérieur de la mer Caspienne pourra concerner la Turquie, l'Ouzbékistan, l'Afghanistan mais aussi et surtout le Kazakhstan, pays le plus sensible de la zone pour la Russie : le soutien de l'Amérique aux Kazakhs, qu'il concerne la flottille, les gardes-côtes ou la surveillance radar des frontières, est perçu au Kremlin comme une action plus anti-russe qu'antiterroriste. N'aurait-il pas pour effet de gêner une rétorsion, facile à agencer, portant sur la saisie par l'armée russe de certains gisements kazakhs plus ou moins contrôlés par des compagnies pétrolières américaines ? L'enrichissement du Kazakhstan, qui devrait aider ce pays à s'affirmer, aussi bien que la rivalité persistante entre Moscou et Washington ne permettent pas d'exclure cette hypothèse, si extrême soit-elle.
La réplique russo-iranienne
Trois jours seulement après le séjour éclair de D. Rumsfefd en Azerbaïdjan, la flotte russe de la Caspienne envoyait ses meilleurs bateaux devant la rade de Bakou. La visite, plutôt inattendue, fut, entre autres, consacrée à la Caspienne, « mer d'amitié et de confiance ». À l'évidence, Moscou montrait sa force pour manifester son opposition à l'intrusion imminente des Américains en Azerbaïdjan et dans la Caspienne. Sauf à envisager en dernier recours la solution d'une intervention militaire limitée - pour protéger, par exemple, ses lignes de communication terrestres avec l'Iran - que peut-elle faire d'autre que se livrer à cette manifestation de mauvaise humeur ? Les Slaves, qui, en 1959, composaient 14,5 % de la population de l'Azerbaïdjan, ne sont aujourd'hui que 4 % et ne pèsent guère à Bakou. Par ailleurs, le temps n'est plus où Moscou pouvait lancer ses protégés arméniens sur le Nagornyi-Karabakh : Erevan, fort de ce qu'il a conquis au détriment des Azéris et, de plus, inquiété par son voisin géorgien devenu pro-américain, préfèrerait plutôt, s'il avait un avis à donner, la retenue. La Russie, cependant, a beaucoup à défendre en Azerbaïdjan même : à preuve la station-radar « Darial » ultra perfectionnée, installée sur un site que les Azéris ont loué pour dix ans et qui pourrait, elle aussi, être protégée manu militari. En effet, si cette station avancée devait disparaître, la région ultrasensible de la Basse Volga et de l'Oural, où est rassemblée une part importante du complexe militaro-industriel russe, serait ouverte à une offensive aérienne. Par ailleurs, l'apparition de radars américains près de Bakou signifierait que toutes les activités maritimes sur la Caspienne seraient sous la surveillance d'un pays non riverain. Force est de constater, pourtant, que ni Moscou, ni Téhéran n'ont la possibilité de reprendre l'initiative dans ce qui se passe en Caspienne. Hormis leur connaissance profonde, « impériale » de l'Asie, ils ne disposent comme atout que des sympathies, du rayonnement et des positions hérités du passé : solidarité entre apparatchiks russophones du côté de l'ex-URSS, affinités religieuses, côté iranien, puisque nombre d'Azéris sont chiites. La Russie a en outre l'avantage - de plus en plus mince, il est vrai - de contrôler l'appareil suranné d'évacuation du gaz et du pétrole reçu de l'Union soviétique : si elle a les moyens de le maintenir en état, elle n'a guère ceux de le moderniser. Par manque de ressources financières, les cadeaux somptueux consentis par Washington ne sont pas de mise à Moscou. Le vieillissement des structures, ou la pauvreté dans le camp russe, et l'isolement des Iraniens, font que Moscou ou Téhéran sont pris de vitesse par les actions américaines et s'empêtrent dans leurs contradictions. Ainsi, alors que la Russie se sent sur le tard obligée de transférer, cette année, deux bateaux de sa flottille de guerre au Kazakhstan, elle se prononce en même temps contre une « militarisation active » de la région. De même, le ministre de la Défense iranien a trop attendu pour proposer, comme il vient de le faire, aux pays caspiens un accord selon lequel ils n'autoriseront pas une tierce puissance à créer sur leurs territoires respectifs des bases qui seraient hostiles à l'un d'eux. Enfin, la coopération militaro-technique entre l'Iran et l'Azerbaïdjan, qui devait voir le jour cette année, est reportée. Toutes les propositions iraniennes ou russes concernant le statut militaire ou de navigation de la Caspienne - refus d'un pavillon non-caspien, principe de la suffisance raisonnable pour les marines de guerre, création d'une force maritime commune, etc. - ont été formulées trop tard et paraissent caduques. Last but not least, une rencontre des chefs d'Etat russe, azerbaïdjanais et iranien vient tout juste d'être envisagée par les Iraniens, pour aborder le problème capital des transports ferroviaires et routiers à travers l'Azerbaïdjan. Cette discussion aura-t-elle lieu au cours de la visite à Téhéran, considérée comme imminente, de Vladimir Poutine ? Ilham Aliev devrait, une fois de plus, s'esquiver. Du fait même que l'Azerbaïdjan est difficilement défendable par Moscou, la véritable ligne de défense du Kremlin pourrait se trouver au Kazakhstan. Dans ce pays dont les ressources et l'économie ont une valeur cruciale pour la Russie, la minorité slave est encore de 38 % et y joue un rôle essentiel. Regroupée dans le nord du pays, elle permettrait, si Astana allait trop loin dans ses relations avec Washington, de brandir la menace d'une partition ou, tout du moins, de justifier des prises de gages pétrolières. Moscou, forte de ses relations privilégiées avec Paris et Berlin, pourra aussi, dans la crise qui s'annonce, essayer de louvoyer entre l'écueil iranien et la tempête américaine... Les pressions agencées par l'Amérique engendrent souvent chez ses interlocuteurs des déceptions, une impression d'échec, voire des humiliations. Dans le cas de la Russie, désormais défiée dans ses oeuvres vives, acculée à son pré carré, elles atteignent aujourd'hui les limites du supportable. Il en va de même en Iran où le refus, depuis tant d'années, de l'accès à certaines technologies nucléaires suscite frustration et amertume tandis que l'encerclement éveille une réaction de rejet. La région caspienne mêle la diversité et la violence du Caucase à la subtilité centre-asiatique. L'extrême complexité des intérêts mis en jeu, l'intervention de compagnies pétrolières occidentales, l'enchevêtrement des initiatives et l'éveil constant des susceptibilités créent à force « un noeud caspien » inextricable qu'il faudra trancher. Par une crise ? Par un conflit plus ou moins localisé ? Par des prises de gages ou des manoeuvres d'intimidation ? Les Américains, étrangers à la zone et à ses embrouilles, pourraient par inconscience s'y résoudre. En revanche, si les Russes et les Iraniens s'y résignent, la signification de leur action sera d'autant plus à prendre en considération à Washington qu'elle vient de vieilles puissances expérimentées, poussées à bout, et qui ne manquent pas d'appuis.
Conclusion
Peut-on réussir une OPEP du gaz sans nous impliquer d'avantage dans une guerre qui ne nous regarde pas ?
* Expert en énergie


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