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La vraie histoire des faux billets de 1.000 DA
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 03 - 06 - 2009

C'est devenu une obsession nationale : se débarrasser du billet de 1.000 DA le plus vite possible, le détecter à temps, ne pas se faire payer avec. La raison : le faux. Il est devenu « authentique », professionnel et d'un grand art. Et c'est encore un autre épisode du délitement de l'Etat : un peuple qui ne fait plus confiance à sa propre monnaie et encore moins à ses billets. Pour se prémunir contre le désastre, les banques vérifient les billets un par un aux guichets.
Les clients aussi. « Une machine capable de détecter les faux billets coûte 25 millions de cts », explique un commerçant algérien pris au piège entre payer ou se faire payer avec une monnaie de singe. Du coup, un métier est né dans ce pays : détecter le faux billet à l'oeil. Pour ce faire, des conseils ont été donnés : ne pas accepter les billets dont les numéros de série commencent par 14, ou finissent par un triple 9. Chercher le X au milieu du dessin en filigrane. Palper le papier. Vérifier si l'orthographe du « Gouverneur » est le bon, avec le Alif arabe... etc. Partout dans l'Algérie obsédée par l'authenticité, les salariés, les banquiers, les pompistes et les commerçants lèvent cet emblème national à contre-jour pour savoir si c'est un vrai, un vrai-faux ou un faux-vrai ou un faux-faux.
Faute d'Etat, on se défend à l'oeil nu. Le pire c'est que même les banques divergent de fatwas : pour les unes, il s'agit de faux billets, « pour d'autres, il s'agit de billets mal faits », expliquera un importateur confronté à l'angoisse du « versement ». Billets mal faits ? Possible : dans la tradition du goudron jetable, des élections truquées, des peintures mauvaises et des arbres collés à la salive, il ne faut pas s'étonner que les billets de banque soient mal faits. Coincés entre le faux et la monnaie de singe, un jour les Algériens reviendront au Troc en enjambant, dans un saut « arrière-toute », les quelques millénaires qui séparent le dinosaure de la télécommande et du lave-vaisselle.
Quel est l'issue ?
Un regard plus perçant et un doigt digital. Si, aujourd'hui, on cherche le x dans les billets de 1.000 DA, on va un jour être obligé d'y chercher le dessin de l'Emir, celui des frères Barberousse, la barbe de Messali, Massinissa, son propre ancêtre filial, les empreintes de Keramane lui-même... etc, à l'infini. Tout le monde sait que les obsessions sont fatales et obéissent à la logique de la suite géométrique et de la boule de neige.
Un jour, on sera obligé de vérifier même le drapeau national à contre-jour et millimétrer la distance entre le croissant et l'étoile. Ou se demander qui est le vrai président entre les trois frères Bouteflika. Ou s'interroger sur son propre reflet dans n'importe quel miroir et se demander si on n'a pas été falsifié dès l'accouchement ou l'Indépendance. La folie arrive. L'asile l'attend.


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