La tension sur les guichets est visible pour le citoyen en visite à l'ALEM de Méchérial, tant les demandeurs d'emplois sont nombreux. En effet, selon Mr Bouziane, directeur d'agence, cinq communes dont Méchéria, le plus important centre urbain de la wilaya, sont rattachées à son agence. Le service d'inscription pour l'obtention de la carte bleue reçoit, selon notre interlocuteur, pas moins de 150 demandeurs d'emploi par jour voire plus les mercredis, jours du marché hebdomadaire. Néanmoins, il déplore l'insuffisance des moyens matériels mis à la disposition de cette agence. «Avec un seul et unique micro-ordinateur pour chaque service on ne peut répondre efficacement à l'attention des demandeurs d'emploi, souligne notre interlocuteur surtout avec le nouveau logiciel rattaché au fichier national. Cette nouvelle formule d'inscription nécessite pas moins d'une quinzaine de minutes pour introduire les renseignements relatifs à chaque demandeur d'emploi. Le service le plus sollicité au niveau de cette agence est celui qui gère le DAIP (dispositif d'aide à l'insertion professionnelle) qui délivre plusieurs types de contrat d'insertion. Ainsi, pour le CID (contrat d'insertion des diplômés) destiné aux jeunes médecins, ingénieurs et autres TSS, l'agence a délivré, pour le compte de l'année 2009, 1.434 contrats. Concernant le CIP (contrat d'insertion professionnelle), cette formule a profité pour le compte de la même année à 2.422 jeunes de niveau moyen au même titre que le CF1 (contrat de formation) destiné aux jeunes sans niveau qui a touché, selon le même responsable, quelque 2.498 bénéficiaires. Les jeunes âgés entre 16 et 20 ans, quant à eux, sont pris en charge dans le cadre d'une nouvelle formule visant la résorption des déperditions scolaires. En effet, à la faveur d'une convention établie entre les CFPA et l'ALEM permettant ainsi aux bénéficiaires d'acquérir une formation ou une quelconque qualification en vue de leur intégration progressive dans le monde du travail, ils percevront, en outre, un présalaire avoisinant 3.000 DA. Ce sont donc au total quelque 5.144 contrats délivrés pour 8.346 jeunes inscrits. Il faut dire que le seul handicap dans ce dispositif d'emploi reste l'exclusion des jeunes âgés de plus de 35 ans. «Ils sont nombreux à venir demander de l'emploi, dira le premier responsable de cette agence, mais nous n'avons rien à leur offrir hélas !». S'agissant des offres en matière d'emploi, notre interlocuteur affirme que mis à part les projets ferroviaires Méchéria-Béchar et Méchéria-Belabbès qui ont embauché quelque 700 chômeurs depuis leur démarrage, les autres secteurs sont peu générateurs d'emplois. «Imaginez un peu. Comment peut-on attribuer, à titre d'exemple, une offre de quatre ou cinq postes d'emploi à une centaine de demandeurs. On a beau faire toutes les gymnastiques, on ne pourra jamais satisfaire tout le monde. Mais une chose à laquelle on veille constamment : la transparence en ce qui concerne le traitement des dossiers donnant accès à l'emploi». Entre autres partenaires de l'ALEM qui participent d'une façon ou d'une autre à la résorption du chômage dans la daïra de Méchéria, on cite l'ANSEJ, l'ANJEM et autre CNAC, selon le même responsable. Pour revenir un peu aux conditions de travail, les employés de l'ALEM de Méchéria déplorent, outre l'insuffisance des moyens matériels, l'absence de chauffage pour faire face à la rigueur de l'hiver...
