Malgré la relative stabilité des importations de l'Algérie, les recettes douanières ont connu une hausse sensible atteignant presque 5%. Selon l'APS qui cite M. Hocine Houri, le directeur du Centre national de l'informatique et des statistiques (CNIS), les recettes douanières de l'Algérie ont atteint 459 milliards de dinars en 2009 contre 440 milliards de dinars en 2008, soit une hausse de 4,46%. A l'intérieur de ces recouvrements, les recettes affectées au budget de l'Etat couvrent en moyenne plus de 90% du montant global des recettes douanières. Ces dernières ont connu une hausse de 4,4% en 2009 pour totaliser 417,3 milliards de dinars, contre 399,7 milliards de dinars en 2008. Selon les mêmes sources, la hausse a aussi touché les recettes affectées aux collectivités locales avec +5,67%. Concernant les recettes destinées à la promotion des exportations hors hydrocarbures, elles ont connu une « importante baisse » estimée a -38,36%, passant ainsi de 611 millions de dinars à 376,7 millions. A propos de la structure des recettes, le CNIS précise que les produits des douanes, qui représentent plus de 37% du total des recettes douanières, ont connu une hausse de 5% par rapport à la même période de référence, passant de 164 milliards de dinars à 172,5 milliards de dinars en 2009. La même tendance a été enregistrée par les recettes de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) à l'importation, passant de 261,4 milliards à 276,2 milliards de dinars en 2009, en hausse de près de 5,7%. La Taxe intérieure sur la consommation (TIC), qui représente une part de 1,6% des recettes globales, a enregistré une baisse de 38,6%, chutant de 12,2 milliards en 2008 à seulement 7,5 milliards de dinars l'année écoulée. Les autres droits et taxes de douanes, qui ont une faible part de 0,6% du total des recettes douanières, ont augmenté de plus de 61%, en passant de 1,81 milliard de dinars à 2,9 milliards. Le taux de réalisation par rapport aux prévisions de la loi de finances complémentaire 2009 en matière de produits des douanes s'élève à 96,35%, soit 172,5 milliards de dinars contre 179 milliards prévus. Selon le directeur du CNIS, « la hausse des recettes douanières en 2009 a été enregistrée malgré la stagnation des importations, ce qui montre l'efficacité du dispositif de contrôle mis en place par l'administration des Douanes ». Il s'agit, selon lui, des mesures d'encadrement du commerce extérieur prises par les pouvoirs publics, notamment du mécanisme du système des valeurs fourchettes, et du renforcement des brigades mobiles des Douanes-Impôts-Commerce et de la réorganisation du port d'Alger. Le même responsable a assuré que le dispositif de contrôle sera renforcé davantage grâce aux interventions coordonnées avec les autres institutions, surtout avec l'entrée en vigueur depuis janvier 2009 du numéro d'identification fiscale (NIF). Une trentaine de bureaux de douanes à l'échelle nationale couvrent presque la totalité du montant des recettes douanières : il s'agit essentiellement du bureau d'Alger-Port avec une part de 24,4%, le port sec de Rouiba (11%), le port de Béjaïa (10%), Alger-Entrepôts (9,3%), le port d'Oran (8%), celui de Skikda (7,8%), le port sec d'Aïn Taya (6,8%), le port de Jijel (4,5%) et enfin l'aéroport Houari Boumediène avec près de 4%. En 2008, les recettes douanières de l'Algérie se sont élevées à 439 milliards de dinars, en hausse de 27,8% par rapport à 2007 (344 milliards). Enfin et selon la même source, les recettes douanières ont connu une augmentation constante entre 2006 et 2009, en passant de 284 milliards à 459 milliards de dinars, soit une évolution de près de 21% entre 2006 et 2007, plus de 28,04% entre 2007 et 2008 et plus de 4,5% entre 2008 et 2009.
