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Satisfecit de complaisance
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 15 - 05 - 2010

L'Union africaine et les organismes spécialisés qui en dépendent ne sont nullement avares en délivrance de satisfecit de complaisance en faveur des pouvoirs en place sur le continent. Peu leur importe que cela leur vaille discrédit et ridicule auprès des opinions nationales africaines concernées ou dans l'opinion internationale. Le résultat en est que nul ne prend au sérieux ce qu'ils disent, pas même les pouvoirs qui bénéficient de leurs satisfecit.
Ce qui est le sort pour la toute dernière manifestation de complaisance du genre, dont l'Organisation syndicale de l'Unité africaine (OUSA) a été à l'origine à l'occasion de la tenue de la 33e session de son Conseil général dans notre capitale. Cette organisation panafricaine n'a pas en effet craint le ridicule d'accorder l'aloi d'exemplarité à «l'expérience du dialogue social» dont, selon elle, l'Algérie serait le laboratoire. Affirmation faite en dépit du fait qu'elle n'est pas sans être informée que ce pays est le théâtre de mouvements sociaux syndicaux de protestation récurrents contre justement l'absence de dialogue social, et alors que le dernier d'entre eux, celui des cheminots algériens, paralysait le trafic ferroviaire national au moment où s'ouvraient les travaux de la 33e session de son Conseil général.
Pas vu pas entendu par l'OUSA, qui s'est contentée du tableau idyllique que lui a tracé la très officielle UGTA et son généreux hôte d'accueil. Il est vrai que les syndicats autonomes ou les syndicalistes cheminots, en rupture de ban avec leur organisation d'origine, l'UGTA, qui pouvaient donner aux participants de cette 33e session du Conseil général de l'OUSA une autre version de la réalité du «dialogue social» à l'algérienne, que celle que leur a brossée Sidi Saïd, ont été soigneusement empêchés de les rencontrer.
Il y a donc qu'officiellement, l'OUSA donne en exemple aux autres Etats du continent «l'expérience algérienne en matière de dialogue social». Il leur est demandé en somme d'appliquer une méthode que les travailleurs algériens et la société de leur pays d'une manière générale réprouvent parce qu'elle fait des pouvoirs publics la seule partie à décider qui a droit à participer au dialogue social et à en déterminer le contenu et l'objectif.
Il y a pourtant au sein de l'Organisation syndicale de l'Unité africaine (OUSA) des syndicats qui se battent dans leur pays et courageusement pour que s'instaure entre eux et les pouvoirs publics un dialogue social où les voix qu'ils représentent peuvent se faire entendre et leurs doléances prises en compte. Ce qu'ils savent bien ne pas être le cas dans «l'expérience algérienne».
Il est triste qu'en Afrique, même les syndicats contribuent à entretenir des réflexes négatifs, tel celui de la recherche du consensus et de la solidarité corporatiste, fût-ce au prix, comme cela a été le cas à Alger, de faire semblant de croire à «l'exemplarité d'une expérience» que les faits et les évènements dans le pays qui en est l'initiateur démentent irrécusablement, au point que même Sidi Saïd, qui a eu charge de la leur vendre, n'en est pas aussi véritablement convaincu qu'il y paraît.


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