Dans une correspondance où ils s'inquiètent du devenir de leur environnement et du manque d'espaces de loisirs qui envahit la ville de Biskra depuis plusieurs décennies, les habitants des cités «Villas Cadres» et «Zamit» ont «après avoir épuisé toutes les voies de dialogues avec les responsables locaux», adressé une longue missive au président de la République, lui demandant d'intervenir pour faire cesser la construction de 40 logements sur un terrain initialement prévu pour être un espace vert réservé à la masse d'habitants de ces cités. Cet espace, déclaré selon certaines sources inondable sur la cartographie urbaine de la ville et sous lequel seraient enfouies des canalisations d'assainissement, a quand même été retenu pour ériger des habitations en plein milieu d'un oued, un oued qui dans ses débordements l'hiver précédent n'a pas épargné la «cite des Villas Cadres» située à quelques mètres de ses rives, emportant tout les biens matériels des habitants et causant des dégâts à l'intérieur des logis. Les habitants qui nous ont approchés s'inquiètent en outre sur «la mise en danger des vies des futurs occupants de ces logements implantés sur un terrain où les travaux qui ont commencé ont nécessité de profondes fosses pour les fondations, preuve que le terrain est glissant». Dans le document où ils remettent en question le choix du terrain d'assiette de ces logements, les auteurs rappellent que «la réalisation de ces 40 logements si elle résout un problème citoyen pourrait être à l'origine de graves événements si l'oued venait encore à se remettre en crue, par ailleurs une quarantaine d'habitations sur cet espace les priverait d'un espace vital pour les personnes âgées, les enfants et avilirait encore plus l'urbanisation dans une ville où on n'accorde plus d'attention au citoyen».
