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Le Rassemblement pour la Concorde nationale est né: Deux millions de signatures pour Saïd Bouteflika
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 30 - 11 - 2010

Saïd Bouteflika a accepté de présider le Rassemblement pour la Concorde Nationale (RCN)) « à condition qu'il lui soit collecté deux millions de signatures ».
Le parti du frère du Président de la République est né jeudi dernier à Laghouat. «Ce sont d'illustres inconnus qui ont procédé jeudi à la création d'un nouveau parti qu'ils ont appelé le Rassemblement pour la Concorde Nationale (RCN) même s'ils reconnaissent qu'ils n'ont pas encore eu d'agrément», nous disent des sources sûres. L'on note que les membres fondateurs de ce nouveau parti n'avaient même pas pu obtenir l'autorisation pour tenir leur première assemblée générale dans une grande salle de la ville de Laghouat. «A défaut, ils se sont réunis dans une autre salle plus petite pour annoncer la naissance de leur parti et mettre en place le bureau national», affirme-t-on. Le parti a déjà son secrétaire général et son porte-parole. Il faut croire que ses membres fondateurs ne sont pas aussi inconnus que cela puisqu'ils étaient tous dans des comités de soutien aux candidatures de Abdelaziz Bouteflika pour ses trois mandats présidentiels. «Ils ne sont en tout cas pas connus sur la scène politique nationale, ils n'ont appartenu (en principe) à aucun parti politique déjà existant, notamment les partis de l'Alliance présidentielle», tient-on à souligner.
Dès la mise en place du bureau national, les animateurs de cette nouvelle formation politique ont fait savoir qu'ils tiennent à ce que Saïd Bouteflika la préside. L'on dit que le concerné n'a pas refusé mais a posé une condition, celle de lui consacrer au préalable un apport de deux millions de signatures. «L'opération de collecte des signatures est déjà lancée à travers plusieurs wilayas du pays», est-il indiqué. Autre «acquis» aussi à son profit, l'ouverture, nous dit-on, de plusieurs permanences du parti à travers le territoire national.
L'on rappelle qu'une fois l'élection présidentielle de 2009 terminée, des comités de soutien au Président de la République ont tenu à se regrouper au sein d'un ensemble qu'ils ont appelé «Mouvement national des générations libres» (MNGL) que préside un certain Mourad Sassi qu'on dit conseiller au palais d'El Mouradia. Les premières assises de ce qu'on a qualifié d'Organisation non gouvernementale (ONG) ont été tenues l'année dernière à l'hôtel Essafir (ex-Alleti) d'Alger.
De nouveaux militants pour un nouveau parti
«Nous pouvons transformer cette ONG en parti politique mais pour l'instant, c'est une ONG», a déclaré son président à la presse. L'on avance d'ores et déjà qu'il est attendu que les deux formations, le RCN et le MNGL, doivent se fondre l'une dans l'autre pour constituer un seul et grand pôle appelé, selon nous sources, à attirer le plus de militants possible pour soutenir Saïd Bouteflika dans sa quête d'un mandat présidentiel en remplacement de son frère. «Il n'a fait appel ni au FLN, ni au RDN, ni à aucun autre parti déjà en exercice, il a préféré s'appuyer sur de nouveaux militants pour lui créer un parti à lui à partir de Laghouat, c'est-à-dire à l'intérieur du pays où sa parole est écoutée», explique-t-on. En attendant de s'élargir, le parti a été créé au moment où la dissidence bouscule le FLN de Belkhadem, les émeutes se multiplient dans le pays, la contestation de plusieurs secteurs s'amplifie et les scandales éclaboussent l'autorité publique. «Quand le calme sera rétablie, le nouveau parti sera déjà placé», disent des observateurs non sans ajouter que «les militants des autres partis y compris le FLN seront les bienvenus en attendant d'autres évolutions.»
Il faut admettre que même si l'information de la création du parti de Saïd Bouteflika n'a pas été rendue publique, des «officines» ont commencé à affûter leurs armes pour faire capoter le projet. On prête à Saïd Bouteflika «cette ambition démesurée de se voir projeté président de la république pour la simple raison qu'il fait partie du cercle restreint de son frère parce qu'il est son frère, c'est tout !» Ce sont probablement, nous dit-on, «des personnes qui ont des intérêts importants qui cherchent à faire perpétuer ce pouvoir pour ne pas les perdre.» L'on refuse de croire que la personne en question a «cette aura ou ce charisme pour pouvoir occuper le siège de la présidence de la république». Aux côtés du Président de la République, on compte trois personnes importantes. «A l'instar de son frère Saïd, il y a son secrétaire particulier, Mohamed Rougab qui a été souvent l'intermédiaire entre le président et ses ministres», est-il affirmé.
Saïd, «la forte proximité avec le président»
«Rougab a eu aussi souvent à transmettre des instructions du président au Premier ministre, c'est dire que Bouteflika ne communique pas avec son gouvernement». L'on note ici que les prérogatives du directeur de cabinet à la Présidence de la République sont quasiment nulles «alors que c'est lui qui doit en principe transmettre les instructions». L'on reconnaît ainsi que «c'est Saïd qui a la forte proximité avec le président qui décide même, ce qui laisse penser qu'il pourrait lui succéder, ce qui est difficile à admettre et à se voir concrétisé». Une proximité qui, faut-il le rappeler, lui a permis de s'exposer publiquement à chaque fois que le chef de l'Etat procède à des sorties officielles. Son exposition la plus formelle a eu lieu au courant des trois campagnes électorales de son frère alors candidat à la présidentielle. En 2009, Saïd s'est vu même acclamé par les foules dans plusieurs régions de l'intérieur du pays. Il y en a même qui lui ont remis des lettres ou des dossiers pour voir leurs problèmes résolus. Le Président a profité pour présenter son frère publiquement et officiellement à la télévision nationale lorsqu'il avait reçu Zine Eddine Zidane.
La remarque qui revient souvent dans la bouche de nos sources est que la création du RCN est venue à un moment où le FLN vit de grandes dissidences. Même s'il est admis que l'ex-parti unique s'agite cycliquement et ce, «à chaque fois qu'il y a des postes à pourvoir au niveau de ses structures», il est permis de penser que son agitation vise à déstabiliser son secrétaire général. Proche du Président de la République, Abdelaziz Belkhadem vit des moments de déstabilisation bien orchestrés par des membres qui pourtant n'ont jamais eu les rôles avant-gardistes au niveau de ce parti. «C'est ce qui laisse penser que cette dissidence ne sert pas le clan présidentiel», est-il relevé.
«On sait que si Belkhadem tombe, ce sera Ali Benflis qui raflera la mise», nous dit-on en haut lieu». On laisse entendre un peu partout que l'ex-chef de gouvernement reprend du poil de la bête. Il est dit qu'il a bénéficié depuis quelques mois «d'une garde renforcée et qu'il se fait voir dans des manifestations quelque peu publiques à l'exemple de la rencontre des anciens Médersiens à Constantine». A ce propos, il est avancé que «le clan de l'Est mise grandement sur Benflis pour reprendre en main les commandes du pays». L'on rappelle que la fronde qu'il a menée contre le président après qu'il l'ait limogé lui restera dans les annales de l'histoire». Mal ou bien perçue ? «En tout cas, le terrain lui a donné raison depuis que les scandales de corruption agitent le pays et ont fragilisé le clan présidentiel».
La dissidence au FLN, «une parodie!», selon Belkhadem
Face à un Belkhadem qui, estime-t-on, «n'a pas d'avenir politique, c'est Benflis qui est le mieux indiqué pour revenir sur la scène politique». Ce qui, pense-t-on donc, «ne profitera nullement à Saïd Bouteflika». Mais Benflis doit méditer la leçon d'un soutien qui lui a été exprimé en 2004 plus pour régler des comptes «peut-être personnels ou claniques» que pour le propulser au-devant du pouvoir présidentiel. En plus, l'ex-chef de gouvernement n'est pas seul. «L'actuel Premier ministre incarne plus que Benflis le parfait enfant du système». Il lui a attribué de forts soutiens «encore en poste». Seulement, son retour au Premier ministre a été utilisé pour, soulignent nos sources, «verrouiller le pays pour un retour à la case départ, celle de 1996». 2009 est donc l'année qui a marqué, selon nos interlocuteurs, ce retour tant craint par ceux qui ont résisté face aux difficultés des années 90. «Si on était dans une situation normale et d'ouverture, la révision de la Constitution n'aurait jamais eu lieu», affirme-t-on. Réclamé à maintes reprises par le SG du FLN, une prochaine révision de la Constitution est vue comme étant «un autre moyen pour verrouiller davantage le pays». Le FLN de Belkhadem se sent pour l'instant soutenu par le Président de la République. «C'est une parodie ce que vous faites et continuez à faire», a déclaré hier Belkhadem devant les mouhafadh de son parti à propos des dissidents. Et, font remarquer les observateurs, «tant que Abdelkader Hadjar, le spécialiste des coups d'Etat scientifiques, n'est pas rentré en scène (de la dissidence), rien ne sera changé». Ce qui est évident est que «le réveil de vieux démons comme Hadjar, au cas où il sera provoqué, ne se fera pas au profit de Benflis». Saïd Bouteflika ne semble pas non plus plaire à ceux qui prétendent surveiller de «très près l'évolution des choses». La condition de Saïd pour présider le RCN leur fait dire qu'«il aura les deux millions de signatures qu'il réclame mais il n'aura pas deux millions de voix au cas où il décidera de se présenter à l'élection présidentielle de 2014». Anticipée ou pas, l'élection en question relève des prérogatives seules du Président de la République «tant que Dieu lui prêtera vie», méditent nos sources.


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