En présence de 60 médecins spécialistes venus de toutes les wilayas de l'Ouest et de 40 médecins de la wilaya d'Adrar, se sont ouverts ce samedi, et cela durant deux jours, les travaux des 13èmes journées sur «les registres du cancer dans le réseau de l'Ouest». Tenue dans l'ancien siège de la wilaya d'Adrar, cette rencontre scientifique, organisée conjointement par la faculté de médecine d'Oran et le laboratoire de surveillance du cancer, est une occasion pour faire le point de l'avancement des registres du cancer de chaque wilaya de l'Ouest afin de conclure un modèle d'évolution de cette maladie pour prendre les mesures nécessaires de lutte. Il est à noter que des textes réglementaires sont en cours de préparation pour réglementer ces registres du cancer, qui contiennent toutes les informations des patients (nom et prénom, date de naissance, type de cancer, structure de suivi et autre), a-t-on appris du Dr Mokhtari, président de ce séminaire. Pas moins de 30 conférenciers et 40 communications, dont 10 concernent l'évolution du cancer dans 10 wilayas de l'Ouest, seront présentés. Dans la wilaya d Oran, 3.972 cas de cancer ont été enregistrés entre les années 2005 et 2009, avec un âge moyen d'apparition de 52,3 ans, avec en première position le cancer du poumon et du sein. Dans la wilaya de Mostaganem, 350 cas ont été enregistrés durant l'année 2008 et 381 cas durant l'année 2009, dont en première position le cancer du sein pour les femmes et le cancer de la vessie pour les hommes. Dans la wilaya de Relizane, 107 cas sont confirmés durant l'année 2009, pour Mascara 217 cas ont été notifiés durant 2009, et 137 cas à Aïn Témouchent. Pour la wilaya de Bechar, 215 cas nouveaux cas de cancer, à Tiaret 206 cas en 2009. Pour la wilaya de Saïda, la collecte des informations sur les cancers fait état, depuis 1999, de 2.048 cas de cancer enregistrés jusqu'à 2009. Pour la wilaya Adrar, les chiffres sont contradictoires : 124 cas seulement ont été enregistrés au niveau de la direction de la santé et 1.341 cas au niveau de l'action sociale, le médecin chargé de la collecte des informations ayant éliminé des centaines de cas en l'absence des informations nécessaires pour le fichier du réseau, où la majorité des cas de la wilaya d'Adrar sont soignés aux hôpitaux du Nord. Une inquiétude a été soulevée par les participants à l'adresse des élus et des représentants de la société civile, sur l'absence d'une étude spécifique pour la région d'Adrar et Reggane en particulier, vu les conséquences néfastes des radiations nucléaires françaises sur la population et dont le nombre de cancers ne cesse d'augmenter chaque année, avec un taux de mortalité élevé. Ce qui influe sur la constitution d'un dossier médical pour confronter la France avec des chiffres et des conclusions scientifiques.
