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«Aqarib Essaa», film qatari en compétition au Festival du film arabe: L'histoire récente du Qatar revisitée
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 19 - 12 - 2010

Le premier film en compétition a été projeté avant-hier dans l'après-midi dans une salle vide ou presque. La projection du film qatari « Aqarib Essaa » (Les aiguilles de la montre) a eu lieu en l'absence de son réalisateur, Khalifa El-Mouraikhi. Donc, le film n'a pas été suivi de débats, ce qui a laissé sur leur faim celles et ceux qui espéraient connaître plus sur ce jeune cinéma arabe. D'autant que « Aqarib Essaa » est le premier long métrage produit par ce pays et son réalisateur fait partie de la jeune génération des cinéastes arabes.
Le film n'a pas échappé à une veine trop présente dans la littérature arabe, faisant du détour vers le passé un passage obligé pour appréhender le présent. Heureusement que ce film ne verse pas dans la mythification ou la remise en cause de ce passé et se contente au niveau du constat.
«Aqarib Essaa» est très simple dans sa construction. C'est un long flash-back d'un homme au déclin de sa vie. Devant la forêt des immeubles érigée sur la côte de Doha, ce vieillard se remémore son village, vivant sur l'activité de la pêche. Le réalisateur choisira la musique et le chant «fjaïri» comme motif pour revisiter le passé récent de son pays. Donc Saad, personnage principal du film, se souviendra des péripéties de son père Attiq, un des derniers maillons de la chaîne de transmission de ce patrimoine. Pour sauvegarder ce genre musical, Attiq a consenti à se lier avec le diable et former une sorte de secte. Quand le secret de cette secte sera divulgué, ses membres seront menacés de mort. Saad entreprendra de sauver son père Attiq. Ainsi, il sera investi lui aussi, et à son insu, pour sauvegarder ce patrimoine. D'ailleurs, au crépuscule de son existence, il s'imaginera avec le tambour propre à cette musique sur la côte de Doha, totalement transformée.
Le réalisateur s'est permis énormément de libertés dans son film en instrumentalisant des légendes propres à tout le monde arabe, légendes habitées par les djinns et autres esprits surnaturels. A la fin de sa vie, Saad, resté prisonnier d'un passé pourtant pas très lointain, comprendra que chacun a son propre temps. D'ailleurs, un réparateur de montres ne réussira pas et même refusera de lui réparer une montre à laquelle il tient beaucoup.
En fait, le titre du film, et partant le film lui-même, est une métaphore sur l'histoire ou plus simplement sur le temps. Le réalisateur ne s'est pas refusé quelques réflexions dans ce sens. Tel l'étonnement d'un petit groupe de vieux, dont Saad, devant l'empressement des touristes étrangers à vouloir tout prendre en photo et donc à immortaliser.
«Aqarib Essaa » commence par nous présenter le visage actuel de Doha qui n'a rien à envier à n'importe quelle cité moderne. Pour nous renvoyer, et sans le moindre préalable, à un village d'il y a trente ans où le mode de vie, l'habitat…
sont des plus simples. On finit par retrouver Doha et son effervescence. Saad assure le lien dans ce va-et-vient. Le film est réussi sur le plan technique. Mais la longueur de certaines séquences risque de désappointer le spectateur impatient. Pour un premier travail, ce genre d'écueil est presque inévitable. Mais son mérite, c'est qu'il donne envie de découvrir le cinéma de ce pays et de toute la région du Golfe.


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