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LA PLAIE
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 29 - 12 - 2010

L'année africaine se termine avec un nouvel épisode d'un président au pouvoir qui, poussé par son clan et par un amour immodéré du pouvoir, se refuse à accepter la sanction des urnes et met son pays dans une situation de guerre civile.
En Côte d'Ivoire, la résistance à la sanction électorale était attendue. Ce qui ne l'était pas vraiment est que le perdant puisse envisager de mettre le pays à feu et à sang. Trois présidents africains étaient hier à Abidjan pour essayer de faire entendre raison à Laurent Gbagbo et de l'amener à quitter le pouvoir sans créer davantage de dégâts. On était sceptiques sur la capacité de ces chefs d'Etat à faire sortir la Côte d'Ivoire du grand péril dans lequel elle est mise du fait d'un attachement morbide au pouvoir de Gbagbo et de son clan.
Mais, une fois n'est pas coutume, le message africain avant cette mission de la dernière chance était dénué d'ambiguïté: Gbagbo doit se retirer et accepter le choix de la majorité des Ivoiriens. Rien d'autre. La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), qui a envoyé ces trois dirigeants comme «dernier geste», a poussé la fermeté jusqu'à menacer le mauvais perdant d'un recours à la «force légitime» s'il continuait à s'accrocher. Il faut espérer que l'Union africaine appuie sans fléchir cette démarche et sorte définitivement des comportements complaisants qui ont ruiné le beau principe de la non-reconnaissance des régimes putschistes. Au Kenya comme au Zimbabwe et plus tard en Mauritanie, l'organisation panafricaine, au nom d'une realpolitik de mauvais aloi, a créé des précédents fâcheux dont s'inspire Gbagbo. Au Kenya et au Zimbabwe, des victoires électorales de l'opposition ont été neutralisées par le refus du pouvoir en place d'accepter l'alternance. L'issue trouvée, avec l'aval de l'Union africaine, a été d'installer des gouvernements d'union nationale inopérants où les perdants des urnes gardaient l'essentiel des leviers. A n'en pas douter, c'est cela l'objectif de la clique de Gbagbo: neutraliser l'alternance par la menace d'un bain de sang et négocier, sous des aménagements de pure forme, leur maintien au pouvoir. Du côté de la Cédéao, le message a été clair: il n'y aura pas de solution sur le modèle du Kenya ou du Zimbabwe. C'est une position juste. La menace de guerre civile agitée par Laurent Gbagbo doit être mise dans les charges qui s'accumulent contre lui. Après avoir créé des précédents qui ont ouvert le chemin à des putschs contre les urnes validés par elle, l'Union africaine doit inverser la tendance. Et créer le précédent vertueux: quand les urnes s'expriment de manière correcte – cela s'est fait sous le regard des observateurs de l'ONU – les perdants doivent l'accepter. C'est la seule solution qui doit rester pour tous les assoiffés du pouvoir en Afrique.
Cette plaie des fous du pouvoir doit être guérie. A n'en pas douter, l'Afrique ne s'en immunisera jamais si elle ne fait pas preuve d'intransigeance contre les factieux et les mauvais perdants.


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