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ERREUR DE DIAGNOSTIC
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 10 - 01 - 2011

Le gouvernement a décidé de supprimer provisoirement des taxes afin d'inciter à la baisse des prix de l'huile et du sucre. Il a même décidé de lever les taxes à l'importation alors que son credo depuis au moins deux années est de brider les importations. Cette réponse «technique» à une contestation violente que seuls les aveugles peuvent réduire à la hausse des prix du sucre ou de l'huile est celle de l'urgence. Elle peut passer sans difficulté comme une quête d'apaisement. Par contre, l'autorisation donnée de fait aux grossistes de continuer à s'approvisionner sans facture ne peut ne pas être relevée. L'Etat, nous dit-on de manière très officielle, a rappelé son rôle de «puissance publique» et «interdit à quelque opérateur économique que ce soit de se substituer aux pouvoirs publics dans l'imposition de procédures ou de délais excessifs pour fournir les grossistes distributeurs, notamment lorsqu'il s'agit de produits de base».
L'explication est pour le moins boiteuse, du moins s'agissant de l'obligation de facturer les transactions. Aucun opérateur n'a effectivement le droit d'imposer des procédures, cela est vrai. Il reste également que tous les opérateurs sont tenus d'appliquer la loi. Et la loi dispose de manière indubitable que les transactions doivent se faire avec facture. Que des opérateurs aient décidé, même tardivement, de se mettre en conformité avec la loi ne peut en aucun cas leur être reproché. Que face aux difficultés actuelles, les pouvoirs publics en arrivent à dire aux grossistes distributeurs qu'ils peuvent continuer à travailler sans facture, est bel et bien un signe d'échec. Grinçant car, pendant des années, le mot d'ordre de tous les responsables est de lutter contre l'informel. C'est surtout l'échec d'une démarche qui consiste à gérer les affaires économiques – et politiques aussi - à coup de mesures administratives.
L'Etat a décidé ces dernières années de cadrer, de contrôler, d'orienter… les activités. C'est effectivement son rôle. Mais il le fait sans concertation à coup de décrets et de lois dont l'application est improbable. Le patron du FCE, puni pour «excès de critique» par un retrait des entreprises publiques, parle avec pudeur «d'unilatéralisme». Le mot est vraiment trop faible pour désigner une tendance très prononcée à la gestion par ukase. A force de vouloir trop d'Etat ou du seul Etat, on aboutit à une situation de faible Etat. Quand un gouvernement valide officiellement et même pour une durée déterminée les transactions sans facture, on ne peut pas en faire le constat.
On ne doit pas faire de confusion entre Etat fort et Etat autoritaire. Le premier s'appuie sur une société organisée dans des organisations libres cadrées par la seule loi et où la règle de la concertation et de la négociation permet d'aboutir à des solutions acceptées. Quant à l'Etat autoritaire, on constate, et le ministre de l'Intérieur aussi, que dans les difficultés il ne dispose pas des médiations capables d'empêcher les dérèglements et les ascensions vers les violences. Trop d'Etat sans structures propres à la société aboutit en définitive à un Etat amoindri. Il faut souhaiter que les signes de reflux des violences se confirment. Il faut espérer surtout que l'on aille au fond des choses et que l'on cesse de voir dans ce qui se passe qu'une affaire d'huile et de sucre ou… de farine.


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