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UNION NATIONALE OU TRANSITION CONTROLEE
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 19 - 01 - 2011

La série de démissions du gouvernement d'union nationale formé par Mohammed Ghannouchi éclaire de manière crue les limites d'une transition très encadrée. Le renversement de Ben Ali et la chasse aux membres de sa très prédatrice belle-famille ne suffisent pas aux Tunisiens qui souhaitent un véritable changement de régime. Le choix des «décideurs» de maintenir le Premier ministre de Ben Ali à son poste et de lui confier la mission de gérer sans trop de dommage l'après-Ben Ali avait été fort mal accepté par une opinion publique avide de changement radical.
Mohammed Ghannouchi, terne apparatchik du système RCD et collaborateur zélé du président déchu, a commis une erreur politique majeure en formant de manière précipitée un gouvernement dit d'union nationale qui fait la part beaucoup trop belle à des figures du régime. Le maintien à leurs postes des ministres des Affaires étrangères et de l'Intérieur est particulièrement mal accepté. La population tunisienne qui paye un très lourd tribut au changement démocratique ne veut pas être privée de sa victoire. L'élimination de Ben Ali et des Trabelsi ne suffit pas à calmer la volonté de changement d'un peuple qui a le sentiment que l'on cherche à le fourvoyer dans un recyclage d'un même personnel politique.
Le refus des ministres issus de l'UGTT et l'opposition tolérée de cautionner ce que l'opposant historique Moncef Marzouki a qualifié de « mascarade », porte un rude coup au scénario mis en œuvre depuis la fuite sans gloire du général Ben Ali. La manœuvre est cousue de fil blanc: la parenthèse révolutionnaire devant être refermée au plus tôt par la restauration du régime RCD avec quelques aménagements de pure forme. Mais voilà, les acteurs les plus engagés dans la révolution démocratique ne semblent pas disposés à servir de caution à une opération de lifting minimaliste. Les manifestations se multiplient dans les rues des principales villes du pays pour exprimer le refus des manœuvres en cours.
Les choix du Premier ministre paraissent difficiles à comprendre: comment a-t-on pu penser qu'une ouverture au rabais pourrait passer auprès de l'opinion ? Il est clair que la stabilisation du pays est une priorité. L'action de déstabilisation menée par des hommes de l'ancien président est une menace réelle, mais elle ne suffit pas à justifier la mainmise du RCD sur le gouvernement, le processus de transition et la préparation des élections. La situation risque de s'aggraver si les hommes de l'ancien régime campent sur leurs positions actuelles.
Il est probable que si le blocage devrait perdurer, l'armée, qui est le décideur réel, soit contrainte de sortir de sa réserve. Elle aura à choisir publiquement entre le maintien de l'option actuelle, avec répression à la clef, ou une ouverture plus large et plus convaincante. Il reste que ce gouvernement montre qu'à trop vouloir conserver le système RCD, il met le pays en danger en alimentant le mécontentement. La période nouvelle impose des femmes et des hommes nouveaux.
Faute de faire sienne la formule de Tancrède dans le Guépard de Lampedusa «Tout changer pour que rien ne change», Mohammed Ghannouchi sera probablement mis dans l'obligation de faire des concessions aux forces sociales qui expriment l'opinion de la majorité des Tunisiens. Il aura perdu du temps et du crédit.


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