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Paris et Londres définissent l'après-Kadhafi en Libye
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 28 - 03 - 2011

La résolution 1973 votée par le Conseil de sécurité a donné mandat à la coalition internationale d'instaurer une zone d'exclusion aérienne sur la Libye et d'empêcher les troupes de Kadhafi de poursuivre leurs offensives contre les insurgés et les villes sous leur contrôle. Elle ne donne aucunement mandat à cette coalition de décider ce que sera l'après-Kadhafi en Libye.
Or, c'est précisément ce que le couple franco-anglais, membre de cette coalition, entend faire et ce pourquoi il a programmé une réunion au sommet à Londres. Il n'est pas fortuit que le président français Nicolas Sarkozy a annoncé la tenue de cette réunion au moment où s'ouvrait à Addis-Abeba, en Ethiopie, une réunion de l'Union africaine consacrée à la recherche d'une solution politique à la crise libyenne, à laquelle ont pris part des représentants de Kadhafi et du Conseil national de transition s'exprimant au nom de l'insurrection.
C'était en fait pour Sarkozy faire comprendre à l'Union africaine que le couple franco-anglais tient pour nulle et non avenue son intervention dans la crise libyenne. Paris et Londres sont le fer de lance de l'intervention internationale et estiment de ce fait avoir le droit de regard sur ses prolongements politiques. Elles s'arrogent par conséquent celui de décréter comment va être mis en place l'après-Kadhafi en Libye et qui en conduira l'instauration. Surpris et dépassés par les révolutions populaires qui ont mis à bas les régimes de Ben Ali en Tunisie et de Hosni Moubarak en Egypte, les gouvernements français et anglais tiennent à exercer un tutorat sur celle qui a cours en Libye et va triompher grâce à l'intervention militaire internationale dont ils ont été les instigateurs et leur arsenal militaire, le protagoniste déterminant. Une ingérence franco-britannique sur ce que sera le pouvoir en Libye après la chute de Kadhafi ne fait pour cette raison aucun doute.
L'insurrection s'est dotée d'un Conseil national de transition et d'un gouvernement provisoire, sans que l'on sache si ceux qui font partie de ces institutions sont vraiment représentatifs de tous les courants qui sont dans l'opposition à Kadhafi et à son régime. Paris leur a donné son onction et sa reconnaissance, avec le calcul qu'ils seront de ce fait malléables et perméables à ses visées politiques pour la Libye post-Kadhafi. Des visées qui sont de brider l'élan révolutionnaire de l'insurrection libyenne et donc l'émergence d'un nouveau pouvoir authentiquement en phase avec les revendications de la démocratie totale pour le peuple libyen et sourcilleux de l'indépendance du pays vis-à-vis de l'étranger, y compris donc de la France ou de la Grande-Bretagne.
Il est clair que Paris et Londres vont tout faire pour avoir un pouvoir libyen à leurs bottes. Elles s'arrangeront donc pour propulser sur le devant de la scène politique libyenne des protégés à qui elles fourniront l'aide multiforme nécessaire qui leur permettra de s'imposer.
Qu'en la circonstance, Français et Anglais ne s'embarrasseront pas d'aller à l'encontre de l'aspiration des Libyens à instaurer la démocratie dans le pays et à avoir les gouvernants de leur choix, n'est pas pour surprendre. Car pour eux, le Printemps arabe doit avoir ses limites que lui tracent leurs intérêts politiques, géostratégiques et économiques. L'Américain, qui joue le même rôle en Tunisie et en Egypte, leur a accordé la sous-traitance du cas libyen. Qui croit encore que les interventions de ces puissances dans le monde arabe en révolution sont guidées par la seule considération de protéger les peuples en insurrection de la répression de leurs potentats ?


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