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Harragas: Des familles algériennes veulent connaître le sort de leurs enfants disparus en Tunisie
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 12 - 07 - 2011

Comme un boomerang, le dossier des harragas algériens détenus en Tunisie revient au devant de l'actualité avec cette conférence de presse organisée, hier, à Tunis par les familles de disparus. Un appel de détresse qui intervient au moment de la visite officielle à Alger du chef de la diplomatie, Mohamed Kefi. Ainsi, les familles de harragas algériens disparus ont demandé aux autorités tunisiennes «la vérité» sur le sort de leurs fils, échoués sur les côtes tunisiennes en 2008 en tentant de gagner l'Europe. Ils ont été portés disparus depuis, alors que des indices indiquent qu'ils ont été emprisonnés du temps du régime de Ben Ali, selon des informations recoupées par des ONG algériennes et internationales.
Kamel Belabed, porte-parole du collectif des familles de harragas disparus en mer de la wilaya de Annaba, avait indiqué en mars 2009 que des Algériens qui ont tenté la traversée vers l'Italie sont emprisonnés en Tunisie. Dans un entretien à la presse nationale, il avait souligné que ‘'en parlant de la Tunisie, il convient de citer le cas de 68 harragas partis il y a deux mois. Nous savons qu'ils sont en Tunisie, mais rien ne filtre. Nous avons eu la preuve formelle de leur détention, mais, officiellement, les gens ne veulent pas en entendre parler. Auparavant, nous avions des présomptions, mais aujourd'hui, nous avons des certitudes. Cela dit, l'Etat est mieux placé que nous pour enquêter sur le sujet. Quand nous avons demandé une enquête parlementaire, c'était pour inciter nos parlementaires justement à intervenir auprès de nos voisins pour pouvoir s'informer. Soutenues par l'association de lutte contre la torture en Tunisie, une dizaine de familles essentiellement originaires d'Annaba se sont rendues lundi à Tunis pour une conférence de presse.
«Nous réclamons aux autorités tunisiennes l'ouverture d'une enquête sérieuse pour découvrir la vérité», a déclaré Radhia Nasraoui, la présidente de l'association de lutte contre la torture en Tunisie, qui défend la cause de quarante-trois familles.
Le 8 octobre 2008, 39 jeunes Algériens, trois Tunisiens et un Marocain partis d'Annaba pour tenter de gagner clandestinement l'Italie se sont échoués sur les côtes tunisiennes près de Tabarka, à environ 150 km à l'est de leur point de départ. Témoignages accablants, à ce niveau des parents de ces ‘'disparus''. «Mon fils m'a appelé et il m'a dit qu'ils avaient été arrêtés par la garde maritime tunisienne», a affirmé Abdelnasser Chemami, le père d'un des jeunes algériens, brandissant comme les autres parents présents la photo de son enfant. Les familles des naufragés ont assuré avoir ensuite été convoquées par les autorités tunisiennes de l'époque, qui leur ont dans un premier temps promis que leurs enfants seraient bientôt libérés. Mais ils n'ont ensuite jamais eu de nouvelles de leurs proches. Moncef Choukri, de l'association tunisienne contre la torture, estime que «ces jeunes ont sans doute été arrêtés au nom de la lutte anti-terroriste» menée par l'ex-président Ben Ali. Les ONG tunisiennes ont interpellé le nouveau ministre de l'Intérieur Habib Essid, «dans l'espoir que les nouvelles conditions après la Révolution dans notre pays puissent aboutir à la vérité sur cette affaire dramatique». Mais «le ministère nous a répondu n'avoir aucune information», a déclaré Mokhtar Trifi, président de la Ligue tunisienne de défense des droits de l'homme. «Je ne suis pas au courant de cette affaire», a déclaré le porte-parole du ministère de l'Intérieur Mohamed Hichem Moueddeb. Le nombre de 300 harragas qui croupiraient actuellement dans les geôles de centres de rétention tunisiens a, à maintes reprises, été avancé par des ONG internationales militant pour la défense des droits des migrants. Ces ONG ont même fait état de l'existence de 11 camps d'enfermement secrets en Tunisie dont la réalisation a été financée par l'Italie, en contrepartie de sa coopération dans la lutte contre l'immigration clandestine. Une coopération instituée par deux accords bilatéraux dont le premier remonte à 1998. Un dossier de plus à mettre dans le panier des contentieux algéro-tunisiens à régler au plus vite.


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