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Anciens régimes/néo-islamistes: le nouveau deal dans le monde arabe
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 26 - 11 - 2011

Obscure intuition insistante : le deal en marche entre régimes arabes, survivants ou pas de leurs révolutions, et les courants islamistes. Cela se sent un peu en Egypte, se voit en Tunisie, s'annonce au Maroc et se décode dans les bras ouverts à Ghannouchi en Algérie. Pourquoi ? On ne sait pas mais on devine : dans les moyen-âge de l'humanité, les clergés ont toujours étaient les bons soutiens pour les monarchies. Les régimes durs « arabes » savent aujourd'hui que le seul soutien qu'ils peuvent avoir pour immobiliser les demandes d'un pan de leurs sociétés, c'est justement les conservateurs, et les conservateurs chez nous sont les islamistes, les passifs et les actifs et les assimilés, les bigots, les vieux de 20 ans d'âge, les gens qui ne demandent rien que l'au-delà, les fatalistes. C'est ce qui explique un peu ce deal inaudible qui se dessine avec la formule des régimes arabes: j'organise des élections où je laisse le parlement aux islamistes et la moitié du gouvernement, mais je garde le trône, la couronne, la présidence, le Palais et les ministères de souveraineté. Comme une sorte de partage de tâche : les islamistes géreront le domestique, la quotidienneté du peuple ; le régime gèrera la rente, l'argent, les frontières, les ministères importants et l'armée. Du coup, on saisit presque le nouvel ordre : vous voulez transformer le citoyen en croyant ? Faites-le et laissez-nous en paix, là-haut, loin de la plèbe. Dans le deal, les deux partis ont leurs désirs cachés. Le régime croit qu'il se débarrasse d'un problème en offrant au peuple une cible (les islamistes en semi-gouvernance) et une gouvernance qui va l'occuper ; l'islamiste politique croit grimper encore une marche dans sa conquête du monde et des Pouvoirs et des Etats. Un deal, un vrai, sur le dos des autres. Car, comme chacun le sait, le voit et le décode, les islamistes n'ont pas fait la révolution, ne sont pas morts en masse et en vrac mais sont là pour en détourner le sens et la force. En Egypte, pendant que la Place Tahrir subit coups et meurtres et lacrymogènes, les Frères musulmans s'occupent et s'inquiètent seulement des législatives prochaines : auront-elles lieu ou pas ? Car c'est leur priorité : pas la vie des autres, mais la survie de leur mouvement. Ce qu'ils veulent et surveillent, ce sont les élections qui doivent avoir lieu, selon leur deal avec les militaires. Le reste ? Ils s'en moquent, très poliment.
Le deal est aussi visible aujourd'hui au Maroc. Pour les législatives d'hier, le PJD des islamistes marocains est presque parti favori. Pas par les urnes, avant les résultats, mais avec une sorte de bénédiction invisible, discrète, dans l'air, de la monarchie qui y voit aujourd'hui une solution de barrage à la « Révolution totale » alors qu'elle y voyait une menace il n'y pas si longtemps. Cela va s'accentuer en Jordanie, s'aggraver en Libye avec le deal passé entre islamistes et occidentaux.
Et en Algérie ? Bouteflika a déjà voté son choix d'avenir et a fait un signe du menton aux électeurs : en accueillant Ghannouchi son ami à bras ouverts, pour une « visite d'Etat », il a bien signifié le message. Avec Rachid dans les bras et la plus grande mosquée d'Afrique sur le dos, les Algériens sont encouragés à voter dans ce sens, à se convertir, à se repentir, à s'asseoir et regarder et comprendre qu'il vaut mieux être croyant que citoyen. Le deal est là, du moins dans les émotions de retrouvailles.


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