L'APC de Constantine a tenu, hier, sa dernière session de l'exercice 2011, et a débattu de plusieurs dossiers dont celui du budget primitif de l'année 2012 en déficit de 80 milliards de centimes, et qui a eu la part du lion du temps consacré à la session, en raison de divergences entre les élus. Ainsi, beaucoup d'entre eux ont exprimé leur étonnement devant l'importance de ce chiffre de 80 milliards de centimes, en demandant au président de l'APC et aux membres de la commission des finances des explications. Dans sa réponse le maire, Mr Chibane, a expliqué que les raisons sont dues essentiellement aux augmentations de salaires, des primes et des rappels depuis l'année 2008, qui sont des décisions du ministère de tutelle et qu'il y a lieu d'exécuter. Un membre de la commission le relaye pour dire que «les répercussions des seules augmentations de salaires sur le déficit s'élèvent à 35 milliards de centimes, auxquels il y a lieu d'ajouter les primes et les rappels qui comptent pour 35 autres milliards de centimes, soit 70 milliards de centimes en tout. La différence des 10 milliards qui restent, dira-t-il, s'explique par l'augmentation des coûts des enlèvements des ordures qui, d'une prévision de 12 milliards, grimperont en fait à 28 milliards de centimes. Plusieurs élus, mécontents, ont reproché à l'assemblée de n'avoir pas tenu compte de certaines propositions faites auparavant, susceptibles de renflouer les caisses de l'APC et qui concernaient la création de marchés de proximité dans les quartiers de la commune. C'est également le cas de la proposition ayant trait à la fourrière, aux abattoirs etc., qui, moyennant quelques aménagements de sites, d'éclairage des lieux et une amélioration de la sécurité, pouvaient aider à faire face à un éventuel déficit. De toute façon, répliquera le maire, ce budget primitif est en vérité tout théorique, de même que les corrections que la commission des finances y a apporté pour le rééquilibrer, et que le vrai budget de la commune sera celui du budget supplémentaire. Concernant les délibérations sur les autres points de l'ordre du jour consistant en des de marchés, tels les renforcements et goudronnages des boulevards de l'Est, de celui de Djebel Ouahch et de celui de Boussouf, ou de réhabilitation de cités comme El Gammas, Benchergui etc., elles sont toutes passées comme une lettre à la poste. Enfin, le maire a fait état d'un second mouvement de délégués au niveau de quatre secteurs urbains, à savoir ceux d'EL Kantara, Zouaghi, Bellevue et Ziadia.
