Air Algérie : annulation de deux vols sur la ligne Alger-Toulouse en raison d'une grève en France    Sonatrach : 6000 lauréats au concours d'ingénieurs et de techniciens    Sonelgaz examine avec l'entreprise libanaise Matelec les opportunités de localiser l'industrie des transformateurs électriques en Algérie    Foot/Sélection nationale U17 : début du stage de présélection pour les joueurs des régions Centre et Sud du pays    Accidents de la route: 63 morts et 1746 blessés en une semaine    Hadj 2025: achat des coupons de sacrifice aux Lieux-Saints uniquement auprès des instances officielles et agréées    Bruno Retailleau a contribué à répandre la haine anti-musulmans    Sphère informelle et écart croissant entre le cours du dinar algérien sur le marché officiel et celui du marché parallèle    L'Algérie sacrée championne avec 53 médailles, dont 18 en or    Kane brise enfin sa malédiction en remportant la Bundesliga    Ooredoo accompagne la 2e édition du Festival des sports de la wilaya d'Alger    La Bourse d'Alger affiche la plus forte progression des marchés financiers arabes    Création d'un fonds d'investissement algéro-omanais    La vente des moutons roumains et espagnols lancée    Le ministre de l'Education nationale lance à partir de Bouira les épreuves de validation du niveau    Mourir de l'hypothétique Covid viral ou vivre sous l'hypnotique servitude du capital ?    Mohamed Khadda : Peintre du signe et pionnier de l'art moderne algérien    Foot/ Ligue 2 amateur (Gr.Centre-Est - 29e J) : ASK-MBR et HBCL-USMH à huis clos    Foot/ Ligue 1 Mobilis (USM Alger) : Mohamed Lacet nouvel entraîneur-adjoint    Signature de la déclaration de création de l'espace arabo-latino-américain pour le dialogue parlementaire    Ghaza : le bilan de l'agression sioniste grimpe à 52.567 martyrs et 118.610 blessés    Le Sultan d'Oman se recueille à la mémoire des martyrs de la Guerre de libération nationale    Israël torture les employés de l'UNRWA    Départ du premier groupe de pèlerins samedi prochain    « Le peuple sahraoui a été complètement floué par l'ONU »    Lancement du 2e atelier de formation au profit des magistrats    Arme de la paresse intellectuelle et de la gouvernance dictatoriale    Mme Mansouri rencontre des membres de la communauté algérienne au Gabon    Le recteur de Djamaâ El-Djazaïr participe à Doha à la 26e session de l'Académie internationale du Fiqh islamique    Guelma: l'apport des composantes du patrimoine algérien dans la consolidation de l'identité nationale souligné    El-Bayadh: lancement de la Semaine du film révolutionnaire    Reprise à Alger des travaux du 38e congrès de l'Union interparlementaire arabe    38e Congrès de l'UIPA : appel à une action immédiate pour mettre un terme à l'agression sioniste conte Ghaza    Une pratique démocratique à l'abri de toute forme de dérive    L'intérêt national, avant tout    Le projet de loi présenté à l'APN    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le Mawlid Ennabaoui, traditions et commerce
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 05 - 02 - 2012

Le Mawlid Ennabaoui est plus qu'une fête, c'est un rituel qui allie réjouissance, méditation et, surtout, jeux pyrotechniques. Les Algériens entretiennent depuis des siècles cette commémoration. La preuve, de nombreux clubs de football algériens et non des moindres partagent un dénominateur commun : le nom Mouloudia. L'on peut citer le Mouloudia d'Oran, d'Alger, le doyen des clubs, le Mouloudia de Constantine, de Béjaïa, de Saïda et la liste est encore longue pour dire combien est chère cette fête religieuse dans le cœur de tous les Algériens. L'histoire révèle qu'en 1946, lorsque quelques personnages, habitant le très populaire quartier d'El-Hamri, voulurent créer l'actuel club de football, le MCO, et en guise d'honneur, on fit appel au très vénérable Cheikh Zemmouchi, qui officiait en ces temps-ci dans l'annexe de la Madrassat El-Fallah et à qui il donna le nom de Mouloudia au club de football et la baraka en plus. La fête du Mawlid était empreinte de ferveur religieuse et d'effervescence qui duraient toute une semaine avec le point culminant le septième jour. Les enfants se paraient de leurs plus beaux habits et les démunis recevaient un soin particulier. A Oran, comme partout ailleurs, la fête était synonyme de baroud et de fantasia. La confrérie Tidjania, avec comme guide Hadj Benguesmi, arpentait en procession toutes les ruelles de la ville nouvelle au milieu des youyous et des chants religieux pour finir en prière et en louanges à l'intérieur de la mosquée du même quartier populeux jusqu'aux premières lueurs de l'aube où tout le monde pouvait entendre les tirs de fusils ou voir s'illuminer les feux d'artifice. Ensuite, c'est au tour de Shab El-Baroud dénommés la banda Zahouania (la bande joyeuse) et le groupe Nedjma créé par les autochtones et, à leur manière au début des années trente, pour répondre au faste et à l'arrogance des autorités coloniales qui fêtaient avec effronterie le centenaire de la colonisation. Les membres fondateurs de Shab El-Baroud, notamment la famille Ould Ali, prenaient leur quartier au légendaire café Bendouba, tandis que la bande Nedjma rivale avait pour chef Hadj Rahal Benaboura. En guise de marque identitaire, les membres de chaque groupe venant d'un peu partout pour célébrer dans la communion une fête bien à eux, étaient vêtus à la traditionnelle: pantalon à plis bouffant, gilet brodé, large ceinture dorée, chaussures en cuir et chéchia rouge, tbal, ghaïta et danse synchronisée, le tout au milieu du vacarme de la poudre. La fantasia, avec des chevaux et des cavaliers parés de leur plus belles selles, vêtus de leurs plus beaux costumes, donnait au spectacle l'aspect du grandiose. En guise d'offrande finale, un gigantesque couscous est offert à tout le monde au milieu de la place Tahtaha qui grouillait de monde ébahi par le spectacle. El-Mawlid est toujours célébré avec la même ferveur, mais davantage dans les places publiques et dans les chaumières.
Cherté de la vie oblige, nombre de gens ne peuvent se permettre les plats traditionnels comme le «berkoukes», le poulet au «rogag» (ou trid), «taknata» (ou tamina) et quelques autres mets bien de chez nous. Même si cette fête religieuse est devenue une aubaine commerciale et de profit à grande échelle, elle a, toutefois, gardé son aura, la joie des enfants qui aiment rivaliser d'ardeur pour épater les autres, chacun avec ses pétards auxquels on a donné des noms aussi bizarres que mal venus : le plus cher sur le marché est celui surnommé «canon Kadhafi» qui peut atteindre un million de centimes, ceci sans parler des «double canon», «zenga-zenga», «merguaza», «cheitana» et d'autres appellations farfelues et aux prix exorbitants.

Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.