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Fabiano Chalhoub : «Le stockage intelligent de données, un centre de profit qui gagne la confiance du fisc»
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 28 - 03 - 2012

Les nouveaux systèmes de stockage permettent aux entreprises de gagner en compétitivité, d'augmenter le chiffre d'affaires et de sécuriser les données. L'investissement en vaut la chandelle disent les techniciens. C'est ce que nous explique Fabiano Chalhoub, directeur commercial Maghreb et Afrique francophone de la société américaine NetApp de solutions de stockage informatique, rencontré lors du 1er ICT-Management d'Alger.
Vous faites un lien direct entre l'augmentation du chiffre d'affaires d'une entreprise et l'acquisition d'équipements de stockage. Comment vous l'expliquez ?
La première réaction dans une entreprise c'est de dire que les informaticiens (et les équipements qui vont avec) sont un centre de coût. La réponse est que les systèmes informatiques sont un centre de profit et non pas de coût. D'abord parce que la majeure partie des métiers dans une entreprise est rentrée dans l'informatique qui permet ainsi de créer de la valeur ajoutée. L'informaticien ne peut plus se comporter en vendeur de quincaillerie, il est obligé de comprendre les métiers auxquels il s'adresse. J'étais hier dans un laboratoire pharmaceutique à qui j'ai demandé de m'expliquer leur flux business, de la recherche et développement sur un médicament jusqu'à sa mise en marché, pour que je puisse comprendre, m'y adapter, avant d'apporter des solutions informatiques qui répondent aux différentes phases de ce flux. Quand je m'adresse à un secteur donné, je suis obligé de connaître la terminologie et le métier.
Il n'existe donc pas de solutions identiques pour tout le monde ?
Non. La quincaillerie est générique. C'est un peu comme un véhicule. Il y en a pour transporter une famille (voiture), un malade (ambulance), de la marchandise (camions), et d'autres pour cosmonautes (vaisseau spatial). L'informatique il faut la voir exactement de la même façon.
Comment convaincre un patron d'une entreprise d'aller vers ces nouveaux systèmes de stockage dits intelligents ?
C'est la tâche la plus rude dans notre métier. D'abord, il faut parler le même langage que lui. Prenons l'exemple d'un responsable d'une société de télécoms. Sa préoccupation première est de fournir une ligne téléphonique, un accès Internet Adsl, et autres services liés. Le métier de l'informaticien, c'est d'étudier tout cela pour comprendre comment assembler un certain nombre d'équipements pour permettre à la société de télécoms de proposer ces services mais surtout de répondre à un problème majeur que rencontrent les opérateurs de téléphone (fixe ou mobile). Ce problème majeur c'est qu'à chaque appel téléphonique doit correspondre une contrepartie financière que doit récupérer l'opérateur. C'est ce qu'on appelle la gestion du «ticket téléphonique». Lorsque vous effectuez un appel, il y a une base de données chez l'opérateur qui indique le numéro de l'appelant, le numéro de l'appelé et la durée de la communication, pour pouvoir vous facturer. Ce ticket a une valeur financière. Si l'opérateur ne peut pas inscrire ce ticket quelque part, pour ensuite le transformer en facture, il ne gagne pas d'argent. L'informaticien doit traduire tout cela en système informatique reliant l'interface téléphonique et la facturation, mais surtout le sécuriser en assurant un plan de continuité en cas de panne du concentrateur téléphonique qui enregistre les tickets des appels, l'opérateur puisse toujours récupérer son argent. Il s'agit donc de résoudre un problème métier (financier) par une solution informatique.
Vous avez également parlé d'amélioration du business par l'introduction de ces nouveaux systèmes de stockage.
Dans un marché concurrentiel, la vitesse de mise en marché d'un produit ou d'un service est très importante. Imaginez trois opérateurs télécoms dans un même pays, dont l'un veut sortir une offre Adsl. Ses concurrents veulent en faire de même pour ne pas perdre des parts de marché. L'idée c'est à quelle vitesse est-on en mesure de déployer l'Adsl, un service qui n'est rendu que par des systèmes d'information. Si on utilise des systèmes archaïques pour lesquels il faut plusieurs mois pour mettre en œuvre l'offre Adsl, alors qu'un autre concurrent dispose d'un système extrêmement moderne qui permet de lancer l'offre en deux semaines, vous vous rendez compte qu'il va arriver sur le marché beaucoup plus vite et avoir de l'avance sur son concurrent. On retrouve cela dans beaucoup d'autres domaines.
Quelle différence y a-t-il entre systèmes de stockage anciens et nouveaux, dits intelligents ?
L'évolution du mode d'utilisation de l'informatique a fait que maintenant on ne se contente plus de stocker de l'information, comme cela était possible avec les anciens systèmes de stockage, mais de comparer et d'en comprendre le contenu. Le système de stockage va savoir ce qu'il a comme information, sans aller poser la question à des logiciels, des systèmes d'exploitation ou des serveurs externes. Le serveur fait une requête d'information, et c'est le système de stockage qui va se débrouiller pour traiter cette requête, non pas pour savoir les données qui sont dedans, mais pour pouvoir rendre un service de sauvegarde ou de retour assez rapide de l'information.
A partir de quel volume d'affaires une entreprise doit passer à ces nouveaux systèmes de stockage ?
Tout le monde est concerné, mais avec des approches différentes. Seules les grandes entreprises ont les moyens de se payer des systèmes pareils. Cependant, nous allons de plus en plus vers une «IT as a Service», c'est-à-dire une informatique vendue comme un service dans un système de cloud. Toutes les entreprises, y compris les PME et les TPE, peuvent accéder à cette panoplie de services qui sont rendus dans ces stockages modernes, en les louant à un tiers.
Se posera certainement la question de la confiance et de la sécurité des données placées dans ces systèmes…
A partir du moment où on met ce type d'approche, on est obligé de monter dans un niveau de sécurité extrêmement élevé, de façon à ce que personne ne puisse voler, altérer ou modifier les informations. Maintenant, il peut aussi y avoir des données assez sensibles que les chefs d'entreprises ne souhaiteraient pas mettre dans le cloud. Dans ce cas on va fonctionner en mode hybride qui permet de garder au niveau de l'entreprise les informations sensibles.
Il y a aussi de plus en plus de règlementations prises dans de nombreux pays notamment en matière de fiscalité d'entreprise ne permettant plus, une fois que la clôture fiscale annuelle a été faite, de modifier la comptabilité, tant que l'administration du fisc a la possibilité de faire un contrôle. Il y a ce qu'on appelle de l'archivage légal. Une fois que j'ai écrit ma donnée, je ne peux plus l'effacer, ni la modifier. L'administration fiscale sait maintenant qu'elle peut faire confiance à une entreprise, qui a mis en œuvre ce système, car sa comptabilité ne sera jamais trafiquée.
Pour quels coûts ?
Il n'y a aucune limite haute. Ça va de quelques milliers à plusieurs millions d'euros. Il y a certains systèmes d'information qui nécessitent des quantités de stockage énormes. Pour donner une idée, des sociétés comme Orange possèdent rien que dans la marque NetApp, quelque 24 pétaoctets de stockage, soit 24 millions de gigaoctets, ça fait 700 machines.
A travers votre expérience en Algérie, est-ce que les compétences existent pour gérer ces systèmes ?
Je viens régulièrement depuis quelques années en Algérie, et je peux vois assurer que les compétences existent. Nous avons travaillé, avec de grandes entreprises et des institutions, sur des projets d'une très grande sophistication. En Algérie, il n'y a pas de problèmes de compétences mais de cycles de décisions. Dans les pays occidentaux, les cycles de décisions sont de 3 à 6 mois. Dans les pays de la région (Maghreb), ça va de 6 à 12 mois. En Algérie, entre le moment où un projet est envisagé et celui où il est exécuté, ça prend de 12 à 24 mois.
Pourquoi, d'après vous ?
Je pense que les décisions sont beaucoup plus consensuelles en Algérie qu'ailleurs. Souvent, en Europe, aux Etats-Unis ou ailleurs, les décisions sont prises par une seule personne. Ici, un projet est élaboré et décidé en équipe. C'est positif qu'une équipe entière d'informatique ou d'une entreprise participe à la décision.
NetApp* est plus présente dans les grandes entreprises en Algérie ?
Nous sommes présents dans de grands groupes, qui nous sollicitent pour des projets importants, mais aussi dans des entreprises de tailles moyennes, comme dans le secteur de la pharmacie.
* NetApp compte parmi ses clients en Algérie des compagnies comme Sonatrach, BP, Djaweb et GlaskoSmithKline.


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