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Audiences du ramadhan : un parlement unipersonnel
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 21 - 07 - 2012


A quoi sert de voter ?
Une question démodée depuis deux mois, depuis toujours ou depuis l'indépendance mais qui est importante. Pourquoi se la poser, ce premier jour lunaire sans pain ? Parce qu'elle est un produit dérivé des audiences des ministres par Bouteflika, chaque ramadhan. En effet, si un président donne de l'argent à des ministres qui lui ramènent ses chiffres et ses chansons préférées, à quoi bon voter, élire et avoir une Assemblée? A quoi cela sert puisque les ministres dépendent du ramadhan, pas du peuple ni des questions du parlement ? Si un Premier ministre est nommé par un président et que les ministres ne doivent répondre qu'à Bouteflika ou son téléphone ou son SG, à quoi sert-on, nous en bas, derrière les vitres, entre les arbres ou les dunes ? Le plus étrange est que la mode africaine prône la gouvernance sage et la surveillance par les pairs. Donc qui valident les chiffres des ministres de chaque année, si nous on n'est pas invités et qu'on n'est pas pairs ?
Réponse ? C'est un système clos : il n'a pas besoin de nous mais nous subit et on le subit. On subit sa force, il subit notre nombre. Du coup, le Pouvoir valide lui-même ses chiffres, se serre la main, se donne des conseils, s'entoure de ses propres bras, s'enlace, se critique et se félicite puis conclut sur les fameuses recommandations. Au fond de lui-même, dans sa nature réelle et profonde, le régime est un grand célibataire depuis l'indépendance. Les épouses n'existent pas ou ne sont pas le peuple. D'où viennent donc les enfants du régime et sa régénération ? Question complexe : d'abord le régime est immortel et ne fait que vieillir sans fin. «Tab jnanou» ou pas, à la fin, ce sont les jeunes et les martyrs qui meurent. Pas le héros du peuple. Ensuite, il y a les captations et les cooptations. Un fils du régime vient au monde par approches, connivences, intérêts et pourcentages. D'un coup, il est là : fruit du calcul, pas de l'amour. De l'obédience, pas de la tendresse.
Donc, pendant un mois, le Pouvoir va se parler, s'écouter et se bénir. Pourquoi Bouteflika n'invite pas les élus ou le peuple pour avoir une autre version du pays ? Parce que qu'il ne veut pas et ne croit pas et ne s'y attarde pas et n'aime pas les grincements. Ces audiences sont la preuve du monarchisme ambiant et de l'échec de la construction d'Etat équilibré et sain. Ces audiences sont une infraction et un choix qui devrait être mené jusqu'au bout : dissoudre l'APN et le Sénat et nommer des secrétariats directs à la Présidence au lieu d'avoir un gouvernement à distance. Cela économisera l'illusion et le carburant des déplacements. Et même les factures de téléphone. Il y a quelque chose de califal, genre 1001 nuits, d'abbassides exotiques, de «religieux» et d'imamiste dans le mot «audience». Surtout pendant le ramadhan.


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