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Belgique : Délire politique
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 17 - 10 - 2012

Comment une élection locale et la victoire, toute relative, d'un parti flamand dans une seule ville belge, réveillent les démons du séparatisme et de la fin de la Belgique. Du moins dans le discours médiatique.
Encore une élection en Belgique qui provoque un débat ahurissant dans le monde des médias et chez certains hommes politiques, angoisse les Belges, fausse l'interprétation réelle de ces élections locales (municipales) et met en veilleuse les vrais problèmes sociaux et économiques qu'affronte le pays, en ces temps de crise financière qui étrangle l'Europe, dans son ensemble. De quoi s'agit-il ? De la victoire, toute relative, d'un nationaliste flamand dans la seule ville d'Anvers. Relative, parce que le parti politique du Flamand en question, la « Nouvelle alliance flamande » (NVA) a remporté 37 % des voix, dans une élection communale. Et voilà l'alerte sonnée par les francophones du pays (Wallonie et Bruxellescapitale) contre la menace de la scission du pays. Pourtant 63 % des Anversois n'ont pas voté NVA. Pourtant le reste de la région flamande a été gagné par les autres partis traditionnels socialistes, sociaux chrétiens, libéraux et écologistes. Pourtant le parti extrémiste le Vlams-Blok (Front national) a disparu de l'échiquier politique, alors qu'il dépassait les 20 % à Anvers, ces dernières années. Mais pourquoi alors les francophones du pays (et les Flamands qui n'ont pas voté NVA), tirent-ils la sonnette d'alarme sur la menace de l'existence même de la Belgique ? Parce que le leader de la NVA, Bart de Wever, a orchestré un show médiatique, le soir de sa victoire dans la ville d'Anvers et en a profité pour lancer quelques piques au chef du gouvernement belge. Il a marché sur le siège communal de la ville, s'est pointé au balcon de l'immeuble et a déclaré que le temps est venu pour la Belgique d'avancer vers un régime confédéral. Cela a suffi pour mettre en branle la machine médiatique francophone et attirer les correspondants des TV européennes qui ne parlent que de séparatisme et de fin de la Belgique. Rien que cela. Pourtant le leader de la NVA, lui-même répète, à qui veut l'entendre, qu'il n'a jamais évoqué la fin de l'unité belge, mais qu'il revendique un régime confédéral, pour autant qu'il gagnerait les élections fédérales (législatives) de juin 2014. Ce qui est loin d'être, au vu de la donne politique belge, une perspective sérieuse. Car, le sud du pays francophone et la région de Bruxelles-Capitale est depuis toujours, aux mains des partis traditionnels, notamment socialistes, libéraux, chrétiens-démocrates et écologistes. Et ils viennent de confirmer, à l'issue de ces élections locales, leur totale mainmise sur ces régions. En réalité, la crainte des francophones de Belgique, quant à la revendication d'un Etat confédéral par la NVA, à la place de l'actuel régime fédéral, cache des craintes sur la répartition des richesses entre les trois régions belges. Brièvement, dans le régime fédéral actuel, c'est l'Etat fédéral (national) qui collecte les impôts et les redistribue aux trois régions. Dans un régime confédéral, c'est l'inverse. Ce sont les régions qui fixeront l'assiette fiscale, collecteront les impôts et financeront l'Etat fédéral dans ses missions régaliennes (Défense, Affaires étrangères notamment). Cela veut dire que les régimes de la sécurité sociale, des allocations familiales etc. seront régionalisés. Ce qui induirait un déséquilibre de niveau de vie entre la Flandre, prospère, et La Wallonie et Bruxelles, moins riches. Le confédéralisme porte en lui-même ses avantages et ses inconvénients : plus de liberté pour les régions et collectivités locales et inégalités éventuelles matérielles entre les citoyens de ces mêmes régions. Et encore, cela n'est pas toujours vrai. L'exemple de la Suisse, Etat confédéral, ne se porte pas mal au sein de l'Europe et du monde. Les USA sont un autre exemple, même si le régime possède quelques particularités propres. Au final, le battage médiatique fait autour de la victoire « communale » de la NVA, dans la ville d'Anvers et de son leader Bart de Wever, est quelque peu exagéré jusqu'à passer sous silence l'arrivée pour la première fois, d'un élu du parti islamiste à Bruxelles-ville et deux autres en Wallonie. Cela aussi est une première en Belgique et en …Europe.
Le délire des leaders politiques repris par les médias a fait oublier que le Front national francophone et celui flamand ont disparu de la carte politique belge. Quant aux prochaines législatives de juin 2014, tout dépendra de ce que fera ce même monde médiatique et politique, de M. Bart de Wever. S'ils le mettent, comme depuis 2009 sous les feux de la rampe médiatique, ils auront créé leur propre « Frankenstein » politique.


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