Le séisme qui a secoué la région d'Alger, ce vendredi, n'a causé que des dégâts minimes au niveau des habitations, notamment dans les vieux quartiers d'Alger. Des fissurations des murs de veilles bâtisses et effondrements partiels de plafonds à Bologhine, à Aïn Benian, à El Madania et dans la Casbah. Selon un communiqué de la cellule de crise du ministère de l'Intérieur, rendu public vendredi, trois immeubles menacent de s'effondrer. Hier encore, la Protection civile a dû intervenir pour évacuer une famille à la rue Brahim Fateh, vers les coups de 11h58, suite à l'effondrement partiel du plafond. Les responsables de la communication de la Protection civile rassurent qu'il n'y a pas eu de victimes. A noter que plusieurs vieilles maisonnettes à la Casbah, notamment à la rue Rabah Ryah, ont subi des dégâts partiels mais présentent un réel danger pour les habitants qui ont assiégé, tôt le matin, le siège de leur APC mais sans résultats. Les protestataires qui n'ont pas été reçus par les responsables de l'APC se sont dirigés vers la wilaya d'Alger. Les habitants de la Casbah antique interpellent les autorités pour les reloger. «On est déjà recensés, qu'est-ce qu'ils attendent pour nous reloger ?», dira un sexagénaire assis près de la porte d'entrée de l'APC de la Casbah. Les autorités sont toutefois conscientes qu'en cas de violent séisme, supérieur à 5,6, les dégâts seront plus importants que ce soit en pertes humaines ou matérielles. Les responsables du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales ont ordonné le recensement des bâtisses qui représentent un danger pour entamer rapidement le relogement des familles concernées. On a beau tenté d'avoir au fil le responsable de la cellule de crise et ceux qui sont chargés de l'opération du recensement et du relogement mais en vain. On a été informé que les responsables sont sur le terrain et l'opération de recensement se poursuit. On a appris également que 426 familles d'El Hamiz ont été relogées hier, par la wilaya d'Alger, et que les opérations de relogement devraient se poursuivre durant cette semaine. Vendredi, 58 familles de Bologhine ont été relogées à Ouled Chebel. La question qui se pose : est-ce que les autorités ont-elles les moyens pour faire face à la demande cumulée depuis des années, et un parc de logements très vulnérable dans certains quartiers à Alger ? Pour rappel, le président de l'Assemblée populaire d'Alger, Abdelhakim Bettache, avait déclaré dans un entretien à l'APS que la majorité des immeubles vieux bâtis datent de plus de 100 ans. Et d'affirmer que pas moins de 1.800 immeubles à Alger, dont 30% relavant du secteur privé, risquent de s'effondrer.
