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L'ordre mondial
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 18 - 09 - 2014

«Les relations interétatiques se déroulent sous l'ombre de la guerre.» Raymond Aron.
Le monde est-il effectivement en crise ? Pourquoi la crise frappe le monde en plein fouet? Deux thématiques majeures au cours desquelles l'ordre mondial arrive à son dernier souffle. Â la base y a-t-il vraiment une crise ? Mais laquelle ? Elle est profonde et multidimensionnelle que certaines voix s'élèvent pour réclamer l'ordre. Il s'avère que cette crise est née de la mondialisation. Celle-ci est un mélange du libéralisme économique et la centralisation de l'économie. Or la mondialisation est à son tour l'héritière de la guerre froide.
Cette dernière est issue de la Seconde Guerre mondiale entre deux superpuissances menée entre Washington et Moscou jusqu'à 1989 date à laquelle se distinguent aux phénomènes majeurs ; Le premier incarne la chute du mur de Berlin marquant la fin de l'Ex - URSS et l'Unité européenne. Le second portant sur la guerre du Golfe en 2003. Beaucoup de spécialistes des relations internationales donnent trop d'importance à la guerre du Golfe non pas qu'ils ne s'intéressent au monde arabe, mais bien au contraire que l'administration américain en sa tête Bush lui a donné un tel positionnement stratégique et militaire dans et à partir du Moyen-Orient après les événements du 11 septembre 2001.
Ces derniers ont fait sortir Bush de son silence sinon pour compléter l'œuvre inachevée par son père. Mais ce qui nous intéresse dans cette perspective géopolitique moyenne orientale, c'est que elle constitue un des terrains sur lesquels s'affrontent les intérêts majeurs notamment stratégiques et militaires des grandes puissances d'une part, et le point clé de l'économie mondiale autour du pétrole, de l'autre.
Le tiers - monde constitue face à cela une ligne de démarcation entre le développement et ses enjeux et le sous- développement et ses défis. C'est la raison pour laquelle qu'il paie au nom de la sécurité globale face à une société internationale au moins ce qu'on puisse dire. La paix pour ''eux'' et la guerre contre ''nous'' afin de créer un équilibre planétaire. Force est de parler que la polarité a crée de la multipolarité que la course se resserre entre l'Amérique et le reste du monde en terme de puissance notamment sous le nom des BRICS, alors appelés pays émergents : Chine, Inde, Russie, Brésil … La polarité est le socle de cet acharnement entre l'Amérique en Proche - Orient notamment en Irak, tandis que la Russie est en Ukraine. Un partage d'influence ou une course d'armement pour la prise des positions dans le monde?
Et le monde arabe entame face à cette perspective un tournant très décisif qui coïncide en effet dans les relations internationales par la domination d'Israël de la région à travers les derniers massacres à Gaza d'une part, et la poudrière irakienne qui n'a pas su de devenir sous Saddam une puissance dans le monde arabe face à l'Iran qui table sur le nucléaire aujourd'hui, d'autre part : il ya une régression purement arabe sur plusieurs plans que la vague du printemps arabe lors de ses révolutions récentes venues s'expliquer l'intérieur des sociétés arabes face à leurs Etats en matière politique.
Elle est considérée non pas comme une zone de turbulence politique mais une terre sur laquelle se règlent et se rejoignent les intérêts économiques et stratégiques des grandes puissances.
Malheureusement, l'Irak après tant d'années de guerre civile sous le gouvernement de Anouar Al- Meliki ( un shiite convaincu) a livré le pays à groups rebelles voulant instaurer l'Etat islamique après avoir été parrainé par l'Iran. Un Etat qui ouvre le feu pour s'attaquer aux civiles notamment les chrétiens afin d'attirer les puissances étrangères en Irak. De l'étranger au national pour faire tourner l'Irak dans un cycle vicieux sans limite. Désordre ou ordre?
Quoi qu'il en soit, cela vise la déstabilisation de la région entière ayant des répercussions néfastes en ce qui concerne la sécurité de la région y compris l'Iran. Rien n'est acquis d'avance. La stratégie de pourrissement semble atteint le seuil dans un environnement régional connu sous le nom du Moyen-Orient qui semble le plus déstabilisé que jamais. A quoi rajoute le problème syrien avec 9 millions de déplacés et 160 000 victimes depuis la guerre civile.
Sachant que le monde ara-be a raté son décollage avec l'Egypte sous Moubarak après avoir régné plus de trente ans sans que le pays ne devient le phare du monde arabe en comparaison avec l'Iran qui le devient sous les Ayyetteallah. Par conséquent, l'Iran devient un acteur déterminant par rapport à l'Egypte qui rate son coup de développement! De la sorte, l'Iran arrive à travers son nucléaire militaire ou civil à devenir un pays émergent malgré la propagande occidentale sinon est un acteur dominant la carte géopolitqiue du Moyen-Orient afin de peser très lourdement dans les rapports de forces dans la région y compris la Turquie. La capture à la fois de Saddam et Kadhafi montre à tel point la structure politique intérieure dominant le pouvoir autoritaire qui s'éclipse sous les frappes de l'extérieur. L'Amérique construit son image de marque dans et sur les petits Etats pour se monter très forte. Le legs fondé sous le socialisme, voire le communisme a laissé la place au libéralisme économique pour accélérer le processus démocratique, les droits de l'homme et l'installation du marché.
La chine avance par rapport au Japon en étant la première puissance économique afin de dominer le monde sinon elle est en course avec les Etats-Unis sur plusieurs plans. Elle est partout dans le monde. L'Afrique recule, elle, à cause du sous-développement sans qu'elle trouve les moyens adéquats pour devenir une puissance économique tant qu'elle n'a pas été en mesure pour qu'elle soit en politique. Le politique va en pair avec l'économique. D'autres zones d'instabilité connues comme des conflits régionaux et permanents n'arrivent pas à trouver leur fin : le conflit israélo-palestinien, le problème du Sahara occidental, la question de Taiwan, le conflit indo-pakistanais, la Corée du Nord contre celle du Sud…
Ainsi que d'autres Etats demeurent faibles pour procéder à la politique autrement mais ils sont en recul sinon en effritement , voire en dislocation d'après certains comme au Mali, Mauritanie, Centrafrique, Somalie, Libye, Syrie, Irak, Pakistan, Afghanistan… Ces tensions politiques remontent à chaque frontière.
Il est certain en effet que les institutions internationales: ONU, FMI ? Banque Mondiale, Organisation Mondiale du Commerce ont eu du mal à jouer leur rôle sinon sont affaiblies par la manière dont elles procèdent non pas pour régler tout ce qui économique mais aussi lié à la politique. L'Europe en face ne veut plus devenir une force alors elle est prise dans sa crise économique et financière dont ne joue plus un acteur déterminant sur la scène internationale.
Enfin, chaque étape de l'histoire il ya un arrêt, voire une rupture pour que s'organise ce qui y domine. Mais entre la paix et la guerre se jouent tout. En gros, l'ordre n'implique pas le désordre, mais l'un remporte son victoire sur l'autre dans l'équation du monde. Mais les Etats arrivent un moment donné qu'ils laissent la place peut être au marché qui émerge comme un acteur dominant. D'autres acteurs se rajoutent en terme de la mondialisation comme l'individu, les organisations non gouvernementales, les firmes étrangères…suite à l'économie libérale et à l'ouverture des frontières.
*Enseignant et essayiste


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