Des habitants de la nouvelle ville de Massinissa d'El Khroub se plaignent des dégâts occasionnés à l'environnement par les marchands ambulants de fruits et légumes, installés juste au bas des immeubles. Sans se soucier des désagréments causés aux habitants, ces vendeurs «laissent derrière eux des tas d'ordures et des restes des produits avariés», dénoncent les habitants. «L'atmosphère est irrespirable dans toute la cité», ajoute-t-on encore. Selon les résidents de cette nouvelle agglomération, la détérioration de la situation leur est très préjudiciable et ils la vivent comme un «calvaire», auquel ils n'arrivent pas à se résigner, diront-il. Certains dénoncent dans ce sillage «une véritable anarchie» qui commence à des heures indues de la matinée et qui se poursuit jusque vers 16 et 17 heures. Et parmi les désagréments causés à la population par ce marché informel, nos interlocuteurs citent surtout l'état de la cité après la fermeture ou la levée du marché, des fruits et légumes à la qualité douteuse et donc non vendus sont abandonnés sur place jonchant la chaussée et les trottoirs. Le ramassage et l'enlèvement de ces denrées périssables, jetées un peu partout entre les immeubles de la cité, ne sont assurés ni par les commerçants ni par les services de la mairie d'El Khroub dont dépend la cité de Massinissa, et les rues et placettes ayant fait office de marché s'en trouvent transformées en un décor cauchemardesque fait de bananes avariés et autres légumes et fruits pourris (melons et pastèques, ainsi que les pommes de terre, les oignons et autres tomates). Cet état de fait, poursuivront-ils, est tel qu'il constitue un milieu propice au développement et à la multiplication des rongeurs et autres insectes qui envahissent la cité. Et nos vis-à-vis de rappeler qu'en matière de désagréments, ils souffrent également des bruits et vacarme induits par l'installation des marchands sous leurs fenêtres et ce, dès six heures du matin et parfois plus tôt encore, et du vrombissement des moteurs des véhicules déchargeant les produits, les prises de bec et parfois des bagarres entre les commerçants, etc. « Situation qui nous prive de plusieurs heures de sommeil et de repos, méritées, surtout pour les enfants », relèvent avec dépit des pères de familles. Enfin, les habitants de Massinissa, qui disent avoir mis à plusieurs reprises au courant l'APC d'El Khroub, ne désespèrent pas de voir les services d'assainissement et de ramassage des ordures de prendre en charge leur cité et en réitèrent l'appel instamment. Peut-être, aussi, estiment les habitants, qu'il est temps de songer à réaliser un marché réglementé pour la population de ce grand quartier.
