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le commerce informel réinvestit en force l'est de la capitale
En dépit de l'opération d'éradication d'envergure
Publié dans El Watan le 17 - 03 - 2013

La quasi-totalité des quartiers qui ont été l'objet d'une lutte implacable contre le commerce informel, reprennent leurs activités commerciales anarchiques.
Le commerce informel reprend dans la plupart des communes où il a été l'objet, dans un passé récent, à des opérations coup-de-poing. Cette situation renseigne sur le caractère conjoncturel de l'opération. A Réghaïa, les marchands qui ont été délogés de force des artères de la ville, particulièrement ceux installés aux abords du marché communal, ont repris tous leurs anciennes places. La rue qui jouxte le marché a renoué pleinement avec les activités qui lui étaient coutumières. Les étals de fortune et les vendeurs à la sauvette ont réinvesti les moindres recoins de la rue, débordant par endroits sur les autres ruelles et même sur l'artère principale.
L'anarchie à Réghaïa a donc repris de plus belle. Déjà que le marché communal arbore des allures de grand bidonville, voilà que viennent se greffer à lui des étals difformes de tôle ondulée et autres matériaux de récupération. Les habitants de cette rue longtemps pris en otages par ces vendeurs avaient repris goût à la vie après l'éradication du marché informel. «ce n'était que pour quelques semaines seulement, car les marchands ont repris leurs anciennes places et l'anarchie a repris également», témoigne un habitant de la rue. A Rouiba, c'est pratiquement la même situation qui prévaut.
Tous les marchands qui ont été délogés de force des espaces immédiats du marché couvert les ont réinvestis. Dans cet espace où se mêlent dans une indescriptible anarchie marchands de fruits et légumes et vendeurs de vêtements, les ordures assiègent les entrées des habitations mitoyennes au marché et rendent l'air irrespirable.
Le nombre de vendeurs a étonnement augmenter, car ces derniers occupent même la place de la mosquée. Les vendeurs de téléphones portables et ceux de chaussures s'entassent dans cet espace restreint, gênant le déplacement des piétons qui sont obligés de marcher sur la chaussée, ce qui provoque des embouteillages à longueur de journée. A la cité du 5 juillet, dans la commune de Bab Ezzouar, le commerce informel reprend également ses droits. Le même constat est à signaler aussi au niveau de la cité Sorecal, qui connaît une reprise d'activité commerciale sans égale.
A Bordj El Bahri, les étals de fortune n'ont pas mis longtemps pour réinvestir les cités. Particulièrement à Cosider, où les marchands de fruits et légumes font mine d'occuper les espaces attenants aux immeubles de manière durable. «le marché informel dont les étals étaient installés sous les balcons du bâtiment n° 17 a été éradiqué, les vendeurs illicites se sont déplacés de quelques mètres seulement pour s'installer devant d'autres immeubles de la cité», regrettent les habitants de cette cité qui subissent les désagréments de ces vendeurs depuis fort longtemps.
A Qahouet Chergui, dans la commune de Bordj El Kiffan, les marchands d'articles d'habillement et ceux des fruits et légumes encerclent par leur présence impromptue l'agglomération. Bien qu'ils aient été délogés manu militari depuis peu, ces derniers n'ont pas mis beaucoup de temps pour reprendre leurs activités commerciales.
Notons que d'autres communes qui se trouvent pourtant au centre-ville connaissent la même recrudescence en matière de commerce informel. Tel est le cas des rues Bouzrina (ex-rue de la lyre), Ali Amar (ex-rue Rondon) et la rue Amar El Qama (ex-rue de chartres). A Bab El Oued également, l'informel a repris aux abords de place des trois horloges et dans d'autres endroits de la ville.
Badjarrah et une partie de Belouizdade épargnés
A Badjarrah, le suivi de l'opération semble maintenir une situation d'accalmie. Les marchands informels qui ont été délogés, pour ne pas dire déracinés, n'ont pas repris leurs places. Il faut dire que la présence des éléments des services de sécurité dans les moindres recoins de la ville dissuaderait les plus téméraires des vendeurs. Aussi, les habitants des immeubles, longtemps pénalisés par la présence quasi permanente de ces commerçants, ne sont pas près de lâcher du lest. Toutefois, quelques poches subsistent dans certains quartiers qui sont loin du centre-ville, notamment à Haouch Hadda et à Djenane Mabrouk.
La même situation d'accalmie est notable au niveau de la commune de Belouizdad, particulièrement au niveau du marché Tnache et de ses environs. Parmi les facteurs qui ont influencé la reprise des activités commerciales informelles, citons les solutions de rechange promises par les pouvoirs publics et qui n'ont pas été mises en application. Certains marchés de proximité réalisés depuis belle lurette ne sont, faute de commodités, pas exploités. D'autres projets lancés en grande pompe tardent à voir le jour. Tous ces problèmes sont des facteurs qui ne sont pas des moindres dans la reprise des activités commerciales informelles.
En tout état de cause, ce sont les habitants des cités et autres quartiers de la capitale qui doivent supporter cette reprise et dont le cadre de vie ne cesse de s'altérer. L'exemple qui illustre le plus cette situation est celui de la localité de Dergana. Les habitants des immeubles mitoyens de la cité universitaire n'en finissent pas de subir au quotidien les désagréments causés par les commerçants informels. Ces derniers occupent tous les espaces communs de leur cité, ainsi que les moindres places qui leur sont initialement réservées. Les étals de fruits et légumes sont installés sous les balcons des locataires, qui commencent leur journée très tôt le matin.
«A la première heure, les marchands commencent à crier, ce qui nous oblige même les week-ends à nous lever», raconte un résident de la cité, et d'ajouter : «on commence nos journées par toutes sortes d'injures et d'insanités». En plus des ordures qui sont laissées à même les trottoirs par les vendeurs, les habitants de la cité doivent supporter les intimidations et les injures proférées à leur encontre. Les habitants affirment avoir soulevé le cas de leur cité aux autorités locales, afin de trouver une solution, mais en vain. «nous avons sollicité l'intervention des pouvoirs publics à maintes reprises pour déloger les indus occupants, mais nos doléances sont restées lettre morte», déplorent les résidants.
Par ailleurs, nous apprendrons des habitants que ce marché n'a jamais fait l'objet d'une quelconque opération d'éradication, «les services de sécurité sont intervenus pour essayer de déloger les vendeurs, mais ils ont dû renoncer, car ils ont rencontré une résistance de la part de ces vendeurs», nous affirme-t-on. En attendant que le problème de ces citoyens soit réglé, ils doivent composer avec le marché qui fait désormais partie de leur vie.


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