Unique en son genre à travers les 48 wilayas du pays et implantée en bordure de la RN 1, à mi-chemin entre la daïra d'Ouzera et Médéa, l'unité «spécialisée» de la direction locale de la Protection civile, qui a été inaugurée ces derniers jours et opérationnelle depuis, se différencie de toutes les autres unités de ce corps d'intervention et de secours dans la mesure où elle «abrite» 05 équipes aux missions tout à fait différentes les unes des autres. Une unité « spécialisée » dont le siège a été réalisé à la suite d'une récupération et réaménagement dont a fait l'objet un bâtiment qui était censé abriter des locaux commerciaux destinés aux jeunes et moins jeunes de la commune d'Ouzera mais qui, malheureusement, était resté inoccupé, voire « abandonné » à tous les aléas climatiques et au vandalisme humain pendant plus de 04 longues années. Ce siège flambant neuf a des espaces verts et une très jolie cascade d'eau artificielle au pied d'une forêt tout aussi magnifique. Il abrite désormais ces cinq équipes que sont le « détachement de renfort et de première intervention » (DRPI), la « colonne mobile », le « groupe de recherche et d'intervention dans les milieux périlleux » (GRIMP), « l'équipe de plongée sous-marine » et, enfin, « l'équipe cynotechnique ». Quelles sont justement leurs différentes missions ? De la lecture détaillée du document de presse qui nous a été remis, lors de la visite à Médéa, lundi dernier, du colonel Mustapha Lehbiri, directeur général de la Protection civile (DGPC), il ressort que le DRPI, qui est composé de 75 éléments, a pour missions essentielles : la recherche et le sauvetage des victimes lors de catastrophes naturelles telles que les séismes, les inondations, les grands glissements de terrains en milieux habités, voire même pour des missions similaires à l'étranger, sur ordre de la DGPC. La direction de la Protection civile de la wilaya de Médéa possédant un certificat international d'aptitude à cet effet. La « colonne mobile », comprenant un effectif de 51 éléments, qu'abritait auparavant le parc de la Protection civile de Médéa-Beziouèche, est engagée dans la lutte contre les feux de forêts et de récoltes, la prise en charge de la formation du personnel mais aussi dans les campagnes de sensibilisation sur les dangers des feux de forêts et de récoltes. Une colonne mobile dont les interventions sur le territoire de la wilaya de Médéa, durant 2014 et les neuf premiers mois de cette année, se sont élevées à 21 et ont touché un total de 318 hectares entre forêts, maquis, broussailles et plantations de plus de 700 arbres fruitiers. Le GRIMP, composé de 21 éléments, a pour missions essentielles le sauvetage de personnes en difficultés dans certains milieux géologiques très dangereux tels que les montagnes, les grottes profondes, les gouffres pour mener des opérations extrêmement difficiles, voire périlleuses. Composée de 19 éléments, l'équipe de plongée sous-marine est chargée de missions de sauvetage, de recherche et de repêchage de personnes en difficultés dans les milieux aquatiques. Une équipe de plongée sous-marine dont les interventions ont été, depuis le mois de janvier 2014 à ce jour, au nombre de 20 dont 17 ont été, malheureusement, le repêchage d'autant de cadavres de personnes noyées dans des barrages, retenues collinaires, mares et autres puits à travers la wilaya de Médéa. La cinquième composante, celle de l'équipe cynotechnique, composée de 15 éléments appuyés par 07 chiens dressés, a pour mission essentielle la recherche de personnes ensevelies sous des décombres, lors de tremblements de terre notamment, ainsi que celles égarées. Une équipe cynotechnique dont le champ d'action peut s'étaler, au même titre que celle du DRPI, en dehors du territoire national. Une unité spécialisée de la Protection civile de la wilaya de Médéa dont les missions comportent également des interventions en cas d'accidents de la route dans la mesure où son siège constitue en lui-même un «poste de secours routier avancé» qui est animé par 30 éléments, sur le tronçon le plus meurtrier de la RN 1 qui relie la daïra de Berrouaghia au chef-lieu de wilaya. Un tronçon routier sur lequel sont enregistrés, à longueur d'année, de très nombreux accidents dont beaucoup sont, malheureusement, mortels.
