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Une réflexion engagée : Un nouveau statut pour Alger, Oran et Constantine
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 24 - 10 - 2015

A un élu local ayant tenu à se démarquer de la ligne des discours flatteurs et caresseurs à l'endroit du ministre et du wali, au détour d'une rencontre avec la société civile, Noureddine Bedoui répliquera tout sourire : «Il faut se décomplexer. Il n'y a aucun mal à remercier publiquement un responsable. Et puis, nous aussi nous avons besoin d'être complimentés de temps à autre». Coincé entre la gêne provoquée par un déluge de propos élogieux à son égard, lesquels étaient d'autant embarrassants qu'ils provenaient de maires et de présidents d'associations, et la remarque un peu trop terre-à-terre de cet élu de l'APW, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a su s'en tirer habilement. «Je salue ces passerelles autorités-citoyens», a-t-il poursuivi. Il est vrai qu'au lieu et place d'un débat objectif sur des questions d'intérêt commun, sensé traduire, ne serait-ce qu'au niveau de le forme, cette approche de la démocratie participative tant prônée par les pouvoirs publics, des congratulations et des allocutions aux relents de motions de soutien ont constitué l'essentiel des interventions de l'assistance à l'occasion de la rencontre avec la société civile, organisée en fin de visite de M. Bedoui à Oran, avant-hier jeudi. Ni le ministre ni le wali n'en avaient pourtant besoin. Rien d'intéressant à retenir donc des communications des quelques échantillons du mouvement associatif qui ont pris la parole...
Dans son intervention, le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, a commencé par le dossier relatif à la modernisation de l'administration. L'administration électronique, ce n'est plus désormais un concept, mais une réalité qui commence à se manifester peu à peu en Algérie, a-t-il remarqué en substance. «Ne croyez surtout pas qu'avec le passeport biométrique au niveau des communes, on est arrivé au bout du chemin. Loin de là. Ce n'est qu'un début. Le parcours est bien long. La finalité, c'est d'introduire les TIC dans tous les services administratifs. Le citoyen n'aura qu'à cliquer à partir de chez lui pour obtenir ce qu'il veut. Il n'aura pas à se déplacer. Mais cela viendra progressivement, étape par étape». Et de poursuivre : «Rappelez-vous, lors de la dernière rentrée sociale, nous avons formellement interdit aux administrations de l'Education, de la Formation professionnelle et de l'Enseignement supérieur de demander des documents d'état civil. Chaque département a été doté de la base de données du ministère de l'Intérieur avec une clé d'accès. A eux de s'en servir à bon escient. On va généraliser cela à tous les secteurs».
LA E-ADMINISTRATION : OUI, MAIS IL FAUT DEVELOPPER LES TIC D'ABORD
La démarche consiste donc, selon M. Bedoui, en «la décentralisation de la décentralisation» jusqu'à ce que la wilaya et la daïra soient complètement désengagées des services administratifs à destination des citoyens, au profit de la commune. Pour M. Bedoui, vieux routier des collectives locales avant d'être promu ministre de la Formation professionnelle puis, un peu à la surprise de tout le monde, MICL lors du dernier remaniement gouvernemental, toute «réalisation» nationale est à mettre au compte du programme du président de la République, Abdellaziz Bouteflika. La e-administration en devenir ne déroge pas à la règle. Tout comme la démocratie participative. Pour preuve : «N'est-ce pas lors du premier atelier de la réforme de l'Etat, confié alors à une commission présidée par M. Sbih (ex-conseiller juridique de M. Bouteflika : Ndlr.) et dont le rapport portera le nom, qu'avait été inscrite la démocratie participative au titre des recommandations ? Mais ce sont nous qui étions si lents dans la mise en œuvre. Si on avait suivi les directives du président de la République, nous aurions gagné 30 ans. Dans bien des cas, c'était nous qui n'étions pas au même niveau des ambitions du président. Quand je dis nous, j'entends par là: pouvoirs publics et société, pris ensemble. J'assume bien mes mots ! ». Après cette parenthèse politique, le ministre de l'Intérieur a abordé le dossier de l'investissement économique. Sans démagogie, il le place plusieurs crans au-dessus de la modernisation des services publics, en termes d'importance stratégique pour le développement du pays. «Vous savez, lors de la rencontre gouvernement-walis, on n'a pas discuté passeport biométrique. L'investissement était au centre de l'ordre du jour. Il y va de l'avenir de notre pays».
L'INTERIEUR MISE SUR L'INVESTISSEMENT
Et de caricaturer cette situation paradoxale mais bien révélatrice de l'investissement industriel -ou de l'industrie tout court- algérien : «Nous avons de grandes entreprises publiques qui ramènent des petits boulons de l'étranger. C'est drôle mais c'est vrai. Ne peuvent-ils pas commander ce boulon auprès du tourneur du coin ? Ou, mieux encore, pourquoi ne pas faire de la sous-traitance locale et permettre ainsi au jeune diplômé de l'institut de formation professionnelle d'à côté de monter sa très petite entreprise (TPE) ? Il est temps de demander des comptes aux sociétés publiques comme privées, leur exiger des pièces comptables sur tout boulon importé en devises. Avec la chute des prix du pétrole, l'épuisement de cette énergie fossile dans un proche avenir, nous n'avons d'autre solution que de compter sur nos propres ressources humaines, sur nos jeunes surtout. Alors arrêtons de complexer nos jeunes en leur disant que nous les vieux sommes les meilleurs, car ce n'est pas vrai». Dans le même registre de l'investissement, tout en annonçant un objectif de création de 50 000 TPE en 2016, le ministre a indiqué que les communes pourront bénéficier de crédits sans intérêts du Fonds de solidarité des collectivités locales (FSCL) pour la création de zones d'activités (Z.A), mais aussi pour le financement de projets d'équipements et la réalisation d'infrastructures socio-économiques. Ces crédits seront, a-t-il expliqué, sous forme de concours temporaires, d'avances sans intérêts remboursables selon des modalités précises. La priorité sera accordée aux jeunes porteur de projets de start-up dans le cadre des futures Z.A financées par la FSCL, a-t-il ajouté, soulignant qu'« il faut inculquer aux Algériens la culture de remboursement de crédit ; quiconque emprunte un sou doit le rembourser». Dans le même ordre d'idées, il a annoncé la réforme prochainement des agences foncières locales, qui seront réorientées vers leur mission d'origine, à savoir des agents aménageurs, en reconnaissant expressément que ces organismes ont dévié de leur vocation, se transformant en agences immobilières qui ne font qu'acheter des terrains pour les revendre. Revenant sur le rôle axial qu'aura à jouer la commune en matière d'investissement, le MICL a annoncé que «des textes d'application, déjà prévus par le code communal en vigueur mais non encore décrétés, sont en cours de confection».
APC-INVESTISSEMENT: DES TEXTES A VENIR
Il s'agit, en fait, de décrets exécutifs qui expliciteront les règles du jeu en matière d'investissement économique local, sachant que l'article du code de la commune y afférent est trop vague là-dessus : « L'assemblée populaire communale initie toute action et prend toute mesure de nature à favoriser et impulser le développement d'activités économiques, en relation avec les potentialités et le plan de développement de sa commune. A cet effet, l'APC met en œuvre toute mesure de nature à encourager et promouvoir l'investissement. Les modalités d'application du présent article sont fixées par voie réglementaire».
Dans la matinée, en marge de sa tournée à travers plusieurs structures administratives, des projets de développement ainsi que des échantillons d'investissement économique privé, le ministre avait déclaré à la presse qu'une réflexion est en cours sur la possibilité d'attribuer à certaines wilayas, à l'instar d'Alger, Oran et Constantine, le statut de grandes wilayas. En effet, M Bedoui a souligné qu'il est possible de donner à ces wilayas la qualité de grandes wilayas à travers un projet qui sera proposé par le ministère au gouvernement, précisant que cette qualité sera exceptionnelle pour certaines wilayas partant de leur importance sur différents plans nécessitant une considération spécifique. Par ailleurs, M. Bedoui a indiqué que la création des wilayas déléguées dans le cadre de la réorganisation administrative du territoire se déroule selon le rythme et les objectifs tracés de ce projet initié par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika.
Le ministre a annoncé que cette opération de promotion de certaines régions, visant à se rapprocher davantage du citoyen et mieux prendre en charge ses préoccupations, touchera les Hauts plateaux en 2016 et le nord du pays en 2017.


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